Un durcissement des sanctions européennes envers Moscou est attendu. De fait, l’UE répond à l’escalade dans la guerre en Ukraine.
Ainsi, l’UE envisage un plafonnement du prix du pétrole et de renforcer les sanctions visant les particuliers. De plus, l’Union envisage de restreindre davantage les exportations de haute technologie vers la Russie.
De nouvelles sanctions européennes
La rhétorique nucléaire de Vladimir Poutine pousse l’UE à réagir. Ainsi, les ministres des affaires étrangères de 27 prévoient de nouvelles sanctions visant Moscou. Ces sanctions européennes seraient une série de mesures « économiques et individuelles ».
Ursula von der Leyen ajoute:
« [Les sanctions européennes incluraient] des contrôles supplémentaires des exportations de technologies civiles. »
Parmi ces mesures, la question d’un plafonnement du prix du pétrole fait son retour. Ainsi, l’UE envisage de s’aligner sur le G7.
Des sanctions visant les particuliers
À Bruxelles, un diplomate européen ajoute:
« Nous nous attendons aussi pleinement à davantage de listings individuels »
De fait, les sanctions européennes pourraient, selon certaines sources, toucher des particuliers. Ces mêmes sources évoquent une liste dressée par Alexei Navalny. Elle regroupe 6.676 personnes qualifiées, par A. Navalny, de « corrupteurs et de bellicistes ». Ainsi, cette liste viendra compléter la liste noire de l’UE. Elle comprend actuellement 108 entités et 1.206 personnes.
En outre, certains États européens veulent viser les parents et les proches collaborateurs des personnes d’ores et déjà sanctionnées.
De plus, l’UE devrait reconnaître certaines failles. Ainsi, les 27 devraient se mettre d’accord pour reconnaître le contournement des sanctions comme une infraction pénale au sein de l’UE.
Enfin, il s’agit de s’atteler à la question des Russes fuyant la conscription. Les trois États baltes ont annoncé qu’ils n’offriraient pas de refuge à ces derniers. Idem, la Finlande et la Pologne limitent les arrivés des Russes. Toutefois, l’UE a toujours rejeté la mise en place d’une interdiction générale de voyager.
Une réponse coordonnée?
Se pose la question de l’unité européenne, alors que certains États connaissent plus de difficultés à se détourner de la Russie. De fait, la question d’un plafonnement du prix du pétrole russe s’accompagne de nombreuses interrogations.
Les sanctions européennes prévoient d’ores et déjà un embargo sur le pétrole russe. Celui-ci prendra effet d’ici la fin de l’année. Toutefois, des exemptions sont à noter. C’est le cas, par exemple, de la Hongrie.
Autre proposition, des restrictions sur les exportations de produits de luxe vers la Russie. Certains souhaitent une interdiction des diamants russes et la confiscation des actifs russes en Europe. Cependant, d’autres jugent très peu probable l’instauration d’une telle mesure.
Ainsi, l’Union européenne est divisée face à la question des sanctions européennes. L’Allemagne s’est toujours opposée à des restrictions économiques plus sévères. De son côté, Viktor Orban, proche de V. Poutine, plaide pour une suppression de l’ensemble des sanctions européennes.
En somme, l’unité européenne reste fragile sur cette question. Un fonctionnaire de l’UE déclare:
« Je ne sais pas à quelle vitesse nous pouvons nous mettre d’accord sur de nouvelles sanctions. »
La Commission européenne doit présenter une proposition écrite la semaine prochaine. Ces nouvelles sanctions européennes pourraient être approuvées par les 27 lors de leur réunion à Prague. Elle se tiendra les 6 et 7 octobre.