Le Premier ministre italien, Mario Draghi, déclare être convaincu que l’exigence de Moscou, selon laquelle les acheteurs européens doivent payer le gaz russe en roubles, n’entraînerait pas de rupture d’approvisionnement.
Draghi confiant sur la question de l’approvisionnement en gaz
La Commission européenne a prévenu que le fait de se conformer au mécanisme de la Russie pourrait enfreindre les sanctions de l’UE. Toutefois, Draghi déclare qu’il s’agit d’une « zone grise » sans décision officielle sur la question.
Mario Draghi s’est exprimé lors d’une visite aux États-Unis. Ainsi, il déclare qu’il est « assez confiant » quant à la situation de l’approvisionnement pour « une raison idiote ». Il estime qu’il existe un manque de clarté des règles après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février :
« Il n’y a pas de déclaration officielle sur ce que signifie la violation des sanctions. Personne n’a jamais dit quoi que ce soit sur le fait que les paiements en roubles violent ou non les sanctions, comment ces paiements s’organisent, donc c’est une telle zone grise ici. »
L’année dernière, l’Italie a importé plus de 40 % de son gaz de la Russie. Depuis l’invasion de l’Ukraine et les risques d’approvisionnements que cela implique, le pays cherche urgemment d‘autres fournisseurs.
Le Premier ministre italien déclare qu’il pense que le plus grand importateur de gaz en Allemagne avait déjà payé en roubles. Cependant, il n’a pas nommé la société à laquelle il se réfère.
Mario Draghi a également fait référence au nouveau mécanisme de paiement introduit par la Russie. Il ajoute que la plupart des importateurs de gaz ont déjà ouvert leurs comptes en roubles auprès de Gazprom.
La Commission européenne estime que les sociétés énergétiques européennes ne doivent pas payer leurs achats de gaz russe en roubles. Par ailleurs, elle a proposé la solution d’ouvrir des comptes dans les banques russes afin de payer en euros ou en dollars convertis ensuite en roubles. Selon l’institution européenne, cette solution n’enfreint pas les sanctions en vigueur.