Donald Trump augmente fortement les crédits fiscaux américains pour la capture carbone

Donald Trump approuve une hausse importante des crédits fiscaux américains favorisant la capture et l’utilisation du carbone dans les projets pétroliers, modifiant sensiblement les perspectives économiques du secteur énergétique et attirant l'attention des investisseurs spécialisés.

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Le président américain Donald Trump a signé une législation renforçant significativement les incitations fiscales liées à la capture et à l’utilisation du dioxyde de carbone (CO₂), particulièrement en lien avec l’extraction pétrolière. Cette mesure cible principalement la récupération assistée du pétrole, ou Enhanced Oil Recovery (EOR), une technique consistant à injecter du CO₂ capturé dans des gisements pétroliers matures afin d’améliorer leur rendement. Le montant du crédit fiscal octroyé aux entreprises utilisant cette méthode atteint désormais 85 dollars par tonne de CO₂ capturée, en hausse de 25 dollars par rapport à la précédente réglementation. Ce changement aligne désormais le soutien à l’EOR sur celui réservé à la séquestration géologique classique du carbone.

Augmentation des crédits pour la capture directe

La législation prévoit également des crédits majorés pour les projets utilisant des technologies de capture directe du carbone à partir de l’air, désormais fixés à 180 dollars par tonne de CO₂, contre 130 précédemment. Cette hausse substantielle vise à améliorer la viabilité économique de ces technologies coûteuses, jusqu’ici limitées par des contraintes financières. En parallèle, les projets industriels alternatifs utilisant du CO₂ capturé, tels que la production de carburants synthétiques ou la gazéification des boissons, bénéficient eux aussi du crédit fiscal relevé à 85 dollars par tonne. Ces nouvelles dispositions retiennent l’attention du secteur énergétique américain, particulièrement concerné par l’impact économique de telles mesures.

Les ajustements apportés au crédit fiscal 45Q interviennent dans un contexte budgétaire fédéral marqué par la réduction des aides directes précédemment allouées à d’autres technologies énergétiques renouvelables. Plusieurs propositions envisagées dans des versions antérieures du texte, telles que la transférabilité des crédits fiscaux ou une nouvelle indexation des taux sur l’inflation, ont par ailleurs été abandonnées, modifiant ainsi les prévisions économiques initiales des acteurs concernés. Cette réforme de la fiscalité carbone intervient alors que le secteur pétrolier cherche à renforcer la rentabilité de ses exploitations existantes, dans un environnement économique toujours marqué par la volatilité des prix du brut.

Enjeux économiques et régulatoires du dispositif

Si les industriels concernés se montrent généralement intéressés par ces nouvelles mesures, plusieurs spécialistes estiment que leur impact sera essentiellement bénéfique aux projets déjà proches du seuil de rentabilité. Les barrières techniques et financières à l’entrée demeurant élevées, il est peu probable que ces mesures incitatives suffisent à convaincre de nouveaux entrants de se lancer massivement dans l’EOR. Les projets déjà planifiés ou en cours pourraient néanmoins tirer un avantage décisif de ces crédits fiscaux renforcés pour améliorer leur rentabilité à court terme.

Par ailleurs, le nouveau cadre fiscal pourrait faciliter certains aspects réglementaires liés à l’obtention des permis nécessaires pour la construction d’infrastructures dédiées au transport et au stockage du CO₂ capturé. Cette simplification administrative potentielle est perçue comme un facteur déterminant pouvant renforcer encore davantage l’attrait économique des technologies de capture carbone auprès des investisseurs du secteur pétrolier. Ces derniers évaluent désormais attentivement la portée concrète des changements réglementaires sur leurs opérations et stratégies de développement futur.

Conséquences sur le marché pétrolier américain

Ces ajustements fiscaux interviennent dans un contexte où les acteurs pétroliers américains surveillent étroitement leur compétitivité économique globale, conditionnée par des marges opérationnelles souvent serrées. La hausse des crédits fiscaux pourrait ainsi permettre aux opérateurs d’optimiser leurs installations existantes, notamment dans les régions traditionnelles de production pétrolière où l’EOR est couramment employée. Cependant, les conséquences à long terme de cette politique fiscale sur l’ensemble du marché de la capture carbone aux États-Unis restent à déterminer avec précision, notamment en termes d’impact sur l’investissement global dans ces technologies coûteuses.

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