Face à l’intensification des tensions entre le Guyana et le Venezuela autour de l’Essequibo, le Conseil de sécurité de l’ONU a émis une déclaration urgente. Les membres du Conseil ont exprimé leur préoccupation quant à la possibilité d’une escalade, incitant les deux nations à respecter les mesures provisoires imposées par la Cour internationale de Justice. Ces mesures, établies en décembre 2023, exigent que toutes les parties s’abstiennent de toute action pouvant altérer le statu quo de la région.
Violations récentes et implications
En dépit des directives internationales, le Venezuela a organisé un référendum controversé quelques jours après les ordonnances de la Cour, cherchant à annexer l’Essequibo. Cette démarche a été perçue comme une violation directe des mesures provisoires et a exacerbé les tensions avec le Guyana. Le Conseil de sécurité a renouvelé son appel à résoudre ce conflit par des moyens pacifiques, soulignant l’importance de maintenir la paix et la sécurité régionale.
Défense de la souveraineté par le Guyana
Le Guyana, affirmant son autorité sur l’Essequibo, soutient que la frontière établie en 1899 est définitive et a été internationalement reconnue. En réponse à l’acte unilatéral du Venezuela, le Guyana a intensifié ses appels d’offres pétroliers dans la région, réaffirmant sa souveraineté et son droit d’exploiter ses ressources naturelles.
L’Essequibo, qui constitue une partie substantielle du territoire guyanien et abrite environ un cinquième de sa population, est une zone riche en pétrole et autres ressources naturelles. La stabilité de cette région est cruciale non seulement pour les parties impliquées mais aussi pour la sécurité énergétique globale. Le Conseil de sécurité insiste sur l’importance d’une interdiction totale de l’utilisation de la force dans les conflits territoriaux, conformément à la Charte des Nations Unies.