Le 30 mars, à Dalian en Chine, des experts chinois et japonais se sont entretenus au sujet du rejet en mer des eaux traitées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. Ce dialogue, initié par le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président chinois Xi Jinping lors d’un sommet à San Francisco, a pour but d’aborder les questions techniques liées à cette question.
Contexte du rejet des eaux usées
Le rejet des eaux usées de Fukushima dans l’océan Pacifique a commencé le 24 août, provoquant une crise diplomatique entre Tokyo et Pékin. La Chine a réagi en suspendant les importations de fruits de mer japonais, une mesure suivie par la Russie. Tokyo assure que les rejets sont sans danger, une position soutenue par l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA).
Réactions et implications
Le Japon prévoit de déverser plus de 1,3 million de mètres cubes d’eau tritiée dans l’océan Pacifique, une quantité équivalente à 540 piscines olympiques, d’ici le début des années 2050. Cette décision a exacerbé les tensions entre les deux nations, déjà historiquement tendues, incitant le Premier ministre Kishida à demander à la Chine un « jugement objectif » sur la sécurité des produits de la mer japonais.
Impact sur les relations bilatérales
Ce premier dialogue technique entre la Chine et le Japon sur le rejet des eaux de Fukushima pourrait marquer un tournant dans leurs relations. Malgré l’accusation de Pékin traitant la mer comme un « égout » et les conséquences économiques pour le Japon, la rencontre à Dalian ouvre une voie vers un échange plus constructif sur des questions environnementales et techniques sensibles.
Le dialogue d’experts entre la Chine et le Japon constitue une étape vers l’adressage des préoccupations techniques et environnementales liées au rejet des eaux de Fukushima. Il reflète les efforts des deux pays pour communiquer directement sur des enjeux cruciaux, malgré les défis diplomatiques et les tensions historiques.