Le Gouvernement régional du Kurdistan (KRG) a signé deux accords énergétiques majeurs avec des entreprises américaines pour l’exploitation de ressources dans la région autonome du nord de l’Irak. Ces contrats ont été officialisés à Washington en présence du Premier ministre kurde Masrour Barzani, et leur valeur cumulée est estimée à 110 milliards $ sur l’ensemble de leur durée d’exécution.
Deux projets distincts aux dimensions stratégiques
Le premier accord a été conclu avec HKN Energy Ltd, une société basée au Texas, pour le développement du bloc Miran, une zone pétrolière située dans la région du Kurdistan. Ce projet représente un investissement estimé à 40 milliards $ sur sa durée de vie. Le second accord a été signé avec Western Zagros, filiale du fonds Crest Energy International, également installé au Texas. Ce contrat vise l’exploitation du champ gazier de Topkhana-Kurdamir, dont la valorisation est évaluée à 70 milliards $.
Ces projets interviennent dans un contexte de renforcement des liens économiques entre la région autonome kurde et les États-Unis, et s’inscrivent dans une série d’engagements énergétiques noués récemment entre les deux partenaires. Les deux champs ciblés par ces investissements sont situés dans des zones à fort potentiel en hydrocarbures.
Prolongement d’un partenariat énergétique croissant
Le mois précédent, GE Verona, une filiale du conglomérat américain General Electric, avait déjà signé un accord de 100 millions $ avec Taurus Energy pour moderniser la centrale électrique de Bazyan, d’une capacité de 1 250 MW. Cette installation dessert plus de 1,5 million de foyers en Irak, selon les données publiées à cette occasion.
La succession rapide de ces accords illustre l’intérêt stratégique des opérateurs américains pour les ressources énergétiques du Kurdistan. En retour, le gouvernement régional kurde mise sur ces partenariats pour attirer des investissements privés et renforcer sa sécurité énergétique.
Une coopération centrée sur l’exploitation des ressources naturelles
Le Premier ministre Masrour Barzani a salué la signature de ces contrats comme un levier économique pour sa région, tout en qualifiant la relation avec les États-Unis de « mutuellement bénéfique ». Aucun calendrier précis n’a toutefois été communiqué concernant le début des travaux ou les phases d’exploitation.
Ces accords énergétiques impliquent à la fois du pétrole et du gaz, et pourraient contribuer à repositionner le Kurdistan sur la carte régionale des exportateurs d’hydrocarbures. L’implication de firmes texanes souligne aussi l’intérêt persistant des investisseurs américains pour les zones à fort potentiel énergétique malgré les risques géopolitiques.