Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré des pourparlers avec la Roumanie concernant le gaz naturel. Les deux pays discutent pour porter la capacité d’un gazoduc d’interconnexion à cheval sur leurs frontières à plus de 3 milliards de mètres cubes de gaz par an.
Vert un renforcement du gazoduc entre la Roumanie et la Hongrie
Szijjarto a déclaré que l’expansion prévue de la capacité d’importation via la Roumanie renforcerait la sécurité de l’approvisionnement hongrois. De plus, elle offrirait une voie pour d’éventuelles importations futures en provenance de Grèce, de Turquie ou d’Azerbaïdjan.
Dans sa conférence de presse, il a déclaré :
« Nous sommes en discussions avancées sur une expansion significative de la capacité de l’interconnecteur reliant les réseaux de gaz naturel de la Roumanie et de la Hongrie »
Il a précisé que le gazoduc peut transporter 2,6 milliards de m3 de gaz par an vers la Roumanie et 1,7 milliard de m3 par an vers la Hongrie. La capacité vers la Hongrie passerait dans un premier temps à 2,5 milliards de m3, puis à plus de 3 milliards de m3. Il n’a cependant pas donné de détails sur le calendrier du projet.
La Hongrie dépendante du gaz russe
L’an dernier, la Hongrie a signé un accord à long terme avec la société russe Gazprom. La Hongrie reçoit 3,5 milliards de m3 de gaz russe par an via la Bulgarie et la Serbie, et 1 milliard de m3 supplémentaire via un gazoduc en provenance d’Autriche. L’accord est conclu pour 15 ans.
La Russie a promis de poursuivre les livraisons de gaz à la Hongrie. Ainsi, Gazprom devrait remplir ses obligations contractuelles envers le pays selon M. Szijjarto. Aujourd’hui, la Hongrie dépend à 85% des importations de gaz russe.
Par ailleurs, l’Union européenne dans son ensemble cherche à se sevrer de l’énergie russe à la suite de l’invasion de l’Ukraine par Moscou le 24 février, qui a provoqué une rupture d’approvisionnement et une flambée des prix de l’énergie.