Les opérations sur plusieurs champs pétrolifères du nord de l’Irak ont été perturbées après une série d’attaques de drones survenues mercredi matin, affectant directement l’activité énergétique du Kurdistan irakien. Selon les services de lutte contre le terrorisme de la région, les champs de Pechkabir, Tawke et un site géré par les États-Unis dans la province de Dohuk ont été visés par des engins explosifs aériens. Ces attaques interviennent au lendemain d’un incident similaire ayant provoqué l’interruption de la production sur le site de Sarsang.
Intensification des attaques sur les sites pétroliers
Le champ pétrolifère de Pechkabir, exploité par la société norvégienne DNO ASA (Det Norske Oljeselskap), a été frappé à deux reprises tôt dans la matinée, suivi d’une attaque contre le champ de Tawke dans le district de Zakho. À 07H14, un autre drone a ciblé un site opéré par une entité américaine à Dohuk. Aucune victime n’a été rapportée lors de ces incidents, mais les opérations pétrolières locales ont connu des perturbations temporaires, conformément aux informations recueillies auprès des autorités régionales.
Les événements de mercredi portent à cinq le nombre de champs pétrolifères affectés dans la région autonome du Kurdistan en une semaine. Les attaques précédentes incluent des impacts matériels sur le champ de Khourmala, également situé dans la province de Dohuk, et la suspension des activités à Sarsang, opéré par la société américaine HKN Energy, consécutive à une frappe de drone la veille.
Tensions persistantes et enjeux pour la production pétrolière
L’Irak demeure exposé à des attaques de drones et de roquettes, sans revendication officielle à ce jour, dans un contexte de rivalités géopolitiques impliquant l’Iran, les États-Unis et Israël. Les tensions se sont accrues récemment entre Bagdad et Erbil, la capitale régionale kurde, au sujet des exportations pétrolières. Depuis 2023, l’oléoduc majeur reliant la région à la Turquie reste fermé en raison de différends juridiques et de difficultés techniques, compliquant davantage la situation pour les opérateurs internationaux.
Lundi, les autorités ont rapporté l’abattage d’un drone près de l’aéroport d’Erbil et des frappes supplémentaires sur le site pétrolifère de Khourmala, occasionnant des dégâts matériels. Malgré la multiplication des attaques, la région du Kurdistan irakien conserve son attractivité pour les investissements étrangers, en raison de ses liens politiques et économiques avec les États-Unis et plusieurs pays européens.
Les dernières attaques soulignent la vulnérabilité des infrastructures énergétiques au Kurdistan irakien, alors que la sécurité du secteur reste un enjeu central pour les opérateurs internationaux. Selon les forces kurdes, la protection des sites pétroliers continue d’être renforcée dans un contexte marqué par une volatilité persistante.