Le démantèlement d’EDF constitue un réel débat entre Paris et Bruxelles autour de la nouvelle régulation et réorganisation de l’énergéticien. Par ailleurs, ces négociations ont progressé et arrivent à termes. Les deux exécutifs nourrissent encore des positions divergentes.
Le démantèlement d’EDF, un défi pour l’exécutif français
Ce projet de démantèlement d’EDF de grande ampleur est négocié par la Commission Européenne (CE) ainsi que le gouvernement français. Ces derniers tentent de trouver un accord depuis plusieurs mois afin d’aboutir à une réforme de régulation du nucléaire français. Néanmoins, les intentions de la CE sont claires : elle souhaite obtenir un démantèlement d’EDF.
Le projet Hercule, centre des négociations politiques
Le projet hercule est le prolongement de la réforme actuelle, Arenh. Elle contraint EDF à céder une partie de sa production nucléaire. Cependant, ce tarif ne couvre pas l’ensemble de ses charges.
Cette nouvelle réforme prévoit ainsi une hausse certaine du prix de vente de la production. Le projet Hercule dévoilera la création d’une nouvelle entité nommée « EDF Bleu », pour désigner le parc nucléaire et thermique. La branche « Azur », elle, assurera l’hydroélectricité grâce à un système de quasi-régie qui évitera une concurrence avec d’autres barrages.
L’État français détient 83,7% du capital d’EDF
L’entreprise EDF est aujourd’hui détenue à 83,7% par le gouvernement français. Cette réorganisation est également synonyme de la création d’un ensemble plus vert. Cela comprend l’utilisation d’énergies renouvelables, mais aussi la distribution, les services et les activités internationales.
Finalement, le capital sera accessible à des actionnaires à hauteur de 30% qui pourront profiter d’un financement plus écologique.
Le projet Hercule, une privatisation inévitable ?
Une partie de la classe politique opposée au projet
Ce nouveau projet suscite également de nombreuses oppositions. En effet, de nombreux syndicats et une importante partie de la classe politique, perçoivent cela d’un mauvais œil. Selon eux, ce démantèlement conduira à une privatisation inévitable de la société EDF.
Un accord difficile pour ce projet
La CE ainsi que le gouvernement français possèdent une opinion différente sur le sujet. En effet, la CE considère que la seule solution plausible, est un démantèlement d’EDF, afin de permettre une concurrence. Le gouvernement français affirme, quant à lui, que la société EDF se doit et restera une société unie :
« Il n’est pas question d’une quelconque privatisation. » « EDF est public, il le restera, c’est un engagement », déclare Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique devant la commission parlementaire des affaires économiques le 4 février 2021.
Cette mésentente conduira une fin de discussion difficile. En outre, l’élection présentielle française de 2022 pousse le gouvernement a trouvé une solution au plus vite.
En conclusion, les négociations concernant le démantèlement de l’énergéticien français, constitue un temps fort de la politique actuelle. Les nouvelles idées apportées par la réforme peuvent amener à une modernisation de la consommation d’énergie. Cependant, la vision différente des deux exécutifs peut aboutir à une absence totale de décision. Le risque étant que le démantèlement d’EDF pourrait conduire à une déchéance du service publique de l’énergie.