L’Italie a constaté un déficit commercial de 264 millions d’euros en janvier 2025, inversant l’excédent de 2,5 milliards d’euros observé au même mois de 2024. Cette évolution est principalement due à l’augmentation des coûts énergétiques, selon les données publiées par l’Institut national des statistiques (Istat). En particulier, la balance énergétique a accusé un déficit de 4,7 milliards d’euros, contre 4,2 milliards d’euros un an plus tôt.
Les exportations italiennes ont cependant progressé de 2,5% sur un an, malgré une diminution notable des livraisons de certains produits. Les exportations de voitures ont chuté de 15,8%, celles des produits pétroliers raffinés ont baissé de 16,7%, et les articles de mode ont vu une diminution de 9,2%. Toutefois, certains secteurs ont connu une performance positive, notamment les produits pharmaceutiques, chimiques et botaniques, dont les exportations ont augmenté de 33,6%. Les produits alimentaires, boissons et tabac ont progressé de 7,4%, tandis que les métaux de base et produits métalliques ont vu une hausse de 6,4%.
Les importations italiennes ont augmenté de 8,8% en janvier, une hausse plus importante que celle des exportations. Cela a contribué à creuser davantage le déficit commercial du pays. En revanche, l’Italie a observé une croissance de ses exportations vers plusieurs pays, notamment la Tchéquie (+30,8%), la Suisse (+13,6%), le Royaume-Uni (+12,1%), les États-Unis (+6,2%), l’Espagne (+4,8%) et la France (+2,6%). Toutefois, les exportations vers la Chine ont fortement diminué, enregistrant une chute de 24,1%.
Malgré ces résultats, l’Italie a réalisé un excédent commercial significatif en 2024, atteignant 54,92 milliards d’euros, en grande partie grâce à la baisse des coûts énergétiques. Néanmoins, le pays reste exposé aux défis économiques internationaux, notamment dans le contexte des tensions commerciales mondiales.
Impact des coûts énergétiques sur le déficit commercial
La facture énergétique, qui représente une part importante des importations, a fortement contribué à l’aggravation du déficit commercial en janvier. Avec la hausse des prix de l’énergie, notamment du gaz naturel et de l’électricité, l’Italie a dû augmenter ses importations énergétiques pour soutenir ses besoins domestiques. Ce phénomène, couplé à une croissance plus lente des exportations, a pesé sur la balance commerciale.
Performances contrastées des exportations
Malgré une hausse générale des exportations, certains secteurs clés ont été affectés par des tendances défavorables. La baisse des exportations de véhicules et de produits pétroliers raffinés reflète des défis dans des industries spécifiques. Toutefois, la forte demande pour des produits pharmaceutiques et des biens chimiques montre une diversification réussie des marchés italiens.