Décarbonation: le Canada lance un plan de 750 millions de dollars à destination des Pétroliers

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La décarbonation canadienne prend un nouveau tournant ce jeudi 29 octobre 2020. Sous l’impulsion de Justin Trudeau et de son Ministre des Ressources naturelles Seamus O’Reagan, un plan d’investissement important de 750 millions de dollars a été annoncé. L’objectif ? Inciter les entreprises pétrolières et gazières du pays à tendre vers le zéro émission net de méthane. Un plan ambitieux pour ses partisans mais qui fait toutefois déjà l’objet de critiques de la part d’associations de protection de l’environnement.

Plan de décarbonation : quel contenu ?

Annoncé par le premier ministre Justin Trudeau en avril dernier, le plan de décarbonation à l’attention des pétroliers et gaziers canadiens onshore et offshore a été précisé ce jeudi. Cette mesure vise à atteindre le  « zéro émission » de gaz à effet de serre (GES) net d’ici 2050. S’il est atteint cet objectif irait au-delà des accords de Paris pour le climat et placerait le Canada comme un leader incontesté dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Concrètement, ce plan se divise en deux lignes distinctes de soutien aux entreprises. D’une part, la création d’un fond de 675 millions de dollars pour les pétroliers et gaziers qui font le choix d’investir dans des technologies vertes pour réduire leurs émissions de méthane. Les entreprises éligibles à ce fond bénéficieront d’un prêt sans intérêt. D’autre part le plan contient une enveloppe de 75 millions de dollars spécialement fléchée pour les sociétés menant des programmes de recherche et développement pour réduire les GES provenant spécifiquement des zones de productions extracôtières à Terre-Neuve et Labrador.

Si ce fond s’affiche comme un levier important pour réduire drastiquement les émissions de GES en adoptant des technologies plus vertes, le gouvernement canadien met aussi en avant le coté social de la mesure. Dans le contexte économique actuel lié à la crise du coronavirus, ce plan cherche aussi à maintenir les emplois dans l’industrie pétrolière et gazière et vise à préparer la transition de ce secteur vers un monde plus durable.

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<p><strong>Pourquoi le stockage des GES est-il au centre de ce plan ?</strong></p>
<p>Le Canada est le 6è producteur d’énergie au monde : c’est le 4ème producteur de pétrole et le 6<sup>ème</sup> producteur de gaz. Difficile donc pour le gouvernement de faire abstraction du poids économique que représente le secteur des hydrocarbures.  Pour respecter les engagements internationaux de réduction des GES tout en maintenant son leadership dans le domaine de l’énergie, le Canada a fait le choix de développer fortement les technologies de capture et stockage des GES. Une solution pragmatique présentée comme réaliste par le gouvernement et corroborée par l’avis du Pembina Institute. Il souligne en effet que le Canada possède déjà cette technologie et la met en œuvre dans sept bassins sédimentaires qui séquestrent le CO<sub>2. </sub> En outre, le pays dispose d’une expérience de longue date dans le forage de puits et l’injection de gaz dans des formations géologiques. Il s’est également doté d’un système juridique et réglementaire stable permettant la réalisation de ce type de projets de grande envergure.</p>
<p>Projets qui nécessitent en revanche beaucoup d’argent. Mais le Ministre canadien de l’environnement, Jonathan Wilkinson estime que le choix du stockage des GES est l’une des « <em>approches les plus rentables</em> » aussi bien pour lutter contre le réchauffement climatique que pour permettre au pays de continuer à vendre de l’énergie fossile, indispensable actuellement à l’économie du pays.</p>
<p>Actuellement les émissions de méthane représenteraient 43% de la production totale de GES du Canada. 84 fois plus puissant que le CO2 le méthane est émis principalement par les secteurs pétrolier et gazier : il a donc été jugé nécessaire de pouvoir les impliquer dans cette politique de transition écologique nationale.</p>
<p>D’après Jonathan Wilkinson, ce nouveau fond incitera les compagnies à réduire leurs émissions et à renforcer leur compétitivité «<em> pour les décennies à venir »</em>. Un optimisme qui ne fait pas l’unanimité au sein de la société civile.</p>
<p><strong>Un plan suffisant pour décarboner le pays de manière effective ? </strong></p>
<p>L’idée au cœur de ce plan est d’entrainer le secteur des hydrocarbures dans la voie des énergies vertes. Conscient que certaines sociétés ne pourront pas éliminer totalement leurs émissions de GES le Ministre Seamus O’Reagan annonce la possibilité d’adopter « <em>une certaine flexibilité</em> » pour celles qui diminueraient sans atteindre le zéro émission.</p>
<p>Cette souplesse est fortement décriée par les ONGs environnementales qui estiment ce plan insuffisant.</p>
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Source: https://twitter.com/envirodefence/status/1321809517756243969

Plusieurs associations ont d’ailleurs lancé un appel quelques heures avant les annonces du gouvernement pour inciter la province d’Ottawa à renforcer sa lutte contre les émissions de méthane. Les ONGs s’inquiètent en effet du poids des provinces dans la politique de transition écologique du pays et leur attitude réfractaire vis-à-vis de toute mesure en la matière.

Elles prennent pour exemple les accords en cours qui devraient permettre à l’Alberta et à la Saskatchewan d’établir leurs propres réglementations pour le méthane. Selon l’association Environmental Defence cette situation témoigne de la faiblesse des mesures du gouvernement pour lutter contre le réchauffement climatique face aux intérêts des provinces. D’après son directeur du programme sur le climat, Dale Marshall « Il semble que, encore et encore, nous voyons le gouvernement fédéral ne pas tenir tête aux provinces qui veulent faire moins sur les changements climatiques. Et c’est un énorme problème. » Environmental Defence et Pembina Institute avaient récemment analysé que si la réglementation actuelle était maintenue seule 29% des émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier serait réduit… soit un chiffre bien en deçà de l’objectif affiché par le gouvernement de moins 40% d’ici 2025.

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