Les États-Unis envisagent un nouveau projet de loi, NOPEC. Celle-ci autoriserait des poursuites antitrust contre l’OPEP. Selon les responsables de l’OPEP, ce projet de loi pourrait aggraver la volatilité du marché en faisant fuir les investissements dans l’industrie pétrolière.
Abdulaziz bin Salman, ministre saoudien de l’énergie, estime que l’OPEP et ses alliés sont injustement blâmés pour la crise énergétique. D’autant plus que d’autres matières premières connaissent également une flambée des prix.
L’OPEP en danger ?
Le prince Abdulaziz bin Salman, a annoncé :
« Le monde doit se réveiller. Le monde est à court de capacité énergétique à tous les niveaux. C’est une réalité. Le monde doit travailler collectivement, de manière globale, pour sauver l’économie mondiale des problèmes de chaîne d’approvisionnement, y compris l’énergie ».
Le ministre de l’Énergie des Émirats arabes unis, Suhail al-Mazrouei, a ajouté que le groupe considérait le marché pétrolier comme équilibré et suffisamment approvisionné, mais qu’un manque d’investissement mettrait en péril la production future.
L’alliance OPEP + de 23 pays a manqué de 2,59 millions de barils par jour par rapport à leurs en avril, alors que les sanctions occidentales contre la Russie, ainsi que les pannes au Kazakhstan et en Libye, ont fait baisser la production du groupe à un creux de six mois.
Tensions croissantes entre l’Occident et l’OPEP+
L’alliance OPEP + a été critiquée par des pays consommateurs, tels que les États-Unis, le Japon et l’Inde, pour ne pas avoir augmenté leur production de brut pour freiner la hausse des prix et la flambée de l’inflation.
Début mai, l’US Senate Judiciary Committee a soumis le projet de loi NOPEC au Sénat pour examen. Les analystes affirment que la frustration des électeurs face aux prix du carburant a augmenté les chances qu’il soit adopté. Le président Joe Biden, cependant, ne s’est pas engagé à signer le projet de loi.
Mazrouei a déclaré que les législateurs américains semblaient avoir oublié la négociation de l’accord de production de l’OPEP+ en 2020. Alors que les prix du pétrole s’effondraient, Donald Trump a poussé l’Arabie saoudite et la Russie à conclure l’accord. Il demande plus de confiance quant à l’OPEP.