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De TotalEnergies à Shell, des bénéfices en recul

TotalEnergies maintient sa rentabilité au deuxième trimestre malgré une baisse des bénéfices. Le groupe fait face à des critiques sur ses investissements en gaz russe et énergies fossiles.
TotalEnergies Shell

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TotalEnergies a encore réalisé de solides bénéfices, de 4,1 milliards de dollars, au deuxième trimestre, bien qu’en nette baisse de 28% sur un an, conséquence de l’accalmie sur les prix du gaz et du pétrole qui a aussi fait perdre des milliards à Shell et à d’autres compagnies pétrolières.

Retour à la réalité : chute des bénéfices chez les majors pétro-gaziers en 2023 après une année record en 2022

L’année dernière avait été exceptionnelle pour les majors. TotalEnergies avait gagné un bénéfice net annuel de 20,5 milliards de dollars (19 milliards d’euros), son record absolu après ses 16 milliards de 2021. Comme ses concurrentes occidentales, le géant français avait profité de la flambée des prix du gaz et du pétrole.

Le marché était alors bouleversé par la reprise économique post-pandémie et plus encore, par l’offensive russe en Ukraine et la décision de Moscou de couper les approvisionnements gaziers dans les pipelines vers l’Europe, ce qui avait déclenché une ruée vers le GNL acheminé par bateau.

Depuis, l’Europe a diversifié ses approvisionnements et bien rempli ses stockages, contribuant à une baisse de la demande. Au premier semestre 2023, les ventes totales de GNL du groupe ont baissé de 12% sur un an. Comme elle, ses concurrentes pétro-gazières Repsol, Shell, Equinor, ont toute présenté des résultats semestriels rognés par la baisse des cours.

Le baril de pétrole Brent de la mer du Nord s’est vendu en moyenne à 78,1 dollars au 2e trimestre, loin des presque 114 dollars de moyenne l’an dernier à la même époque. Côté gaz, TotalEnergies a vendu son GNL en moyenne 9,84 dollars/Mbtu (milliers d’unités thermiques britanniques, l’unité de référence), au 2e trimestre, contre 13,96 dollars au même trimestre 2022.

Le prix du pétrole et du gaz reste « favorable quoiqu’en repli », a estimé le PDG de TotalEnergies, dans le communiqué.

Toujours « rentable »

Malgré cet environnement en baisse, « nous avons démontré que nous sommes rentables », a fait valoir le PDG, dans une conférence avec des analystes. Le groupe a d’ailleurs gratifié ses actionnaires d’un 2e acompte sur dividende de 74 centimes par action au titre de 2023, en hausse par rapport à 2022.

Le groupe se veut confiant en rappelant ses gros investissements, à la fois dans le GNL, pour répondre, à « une demande croissante », et pour développer des projets d’électricité renouvelable « rentables », selon le PDG.

TotalEnergies est le troisième acteur mondial du GNL, et parie depuis plusieurs années sur le gaz, aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Russie. Dans ce pays, en décembre 2022, le groupe avait décidé de retirer ses représentants au conseil d’administration du géant gazier russe Novatek, résultant de la décision de ne plus comptabiliser dans ses comptes sa participation de 19,4% dans cette société.

« C’était une décision très claire », a souligné jeudi le PDG en indiquant que le groupe ne prévoyait « aucun rendement aux actionnaires (de TotalEnergies) lié à de la trésorerie venant de Russie ».

TotalEnergies : Polémique et critiques autour de ses investissements en gaz russe et énergies fossiles

Le groupe détient toujours 20% dans le champ gazier de Yamal LNG en Sibérie, au côté de la société privée russe Novatek (50,1%), dans le cadre d’un contrat de long terme. Des approvisionnements que le groupe a toujours assumés en soutenant que l’Europe en a besoin.

« L’entreprise continue d’acheter du gaz russe, envoyant de l’argent à la machine de guerre russe », a dénoncé jeudi Jonathan Noronha-Gant, de l’ONG Global Witness, qui appelle l’UE à sanctionner le GNL russe.

« Si nous décidions de ne pas prendre les volumes de gaz, nous serions quand même obligés de les payer », a répondu la société.

Le groupe a en tout cas renforcé ses investissements dans le GNL en annonçant le mois dernier s’associer à un nouveau projet du terminal texan Rio Grande, une usine de liquéfaction de gaz. De quoi alimenter encore les critiques des associations environnementales qui lui reprochent ses investissements continus dans les énergies fossiles.

« Ces bénéfices sont encore et toujours le fruit de la stratégie climaticide de la major française, notamment sa stratégie basée sur le GNL (…) nouvelle poule aux oeufs d’or de TotalEnergies », a commenté Greenpeace France, alors que par ailleurs, sa production de pétrole a encore augmenté ce trimestre, grâce à de nouveaux champs au Nigeria, au Brésil et à Oman.

Le groupe répond qu’il multiplie les investissements en milliards dans les renouvelables: par exemple son intention de développer 3 GW de projets solaires en Espagne ou encore l’équivalent dans l’éolien en Allemagne. Mercredi, il a annoncé l’acquisition à 100% de Total Eren, un leader de l’électricité d’origine renouvelable.

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