À Damiette, ENI c’est ainsi battu pour réouvrir la centrale fermée en 2012. Une fermeture à laquelle ont fait suite des années de procédures judiciaires, mais un accord a été trouvé en décembre. L’Égypte conforte ainsi sa place de gros producteur d’hydrocarbures dans la région.
Damiette, une reprise après plusieurs années de conflit
Un atout considérable pour ENI
L’usine de Damiette, propriété de la Spanish Egyptian Gas Company (SEGAS), a une capacité importante de 7,56 millions de m3 par an. Sa remise en service en 2021 est une victoire pour ENI, détenant désormais 50% des parts (contre 40% avant). La Société générale égyptienne du pétrole (10%) et la Société égyptienne de détention de gaz naturel (40%) l’accompagnent.
Des cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL) ont déjà été exportées en février et mars. Une autre est en cours de préparation.
Une officialisation de l’accord de décembre
Sa fermeture en 2012 a eu des conséquences économiques lourdes pour la joint-venture Union Fenosa Gas (80% des actifs) de ENI et de l’esapgnol Naturgy. . La joint-venture a mené une véritable bataille judiciaire contre les sociétés égyptiennes. En août 2018, elle a été dédommagée de 2 milliards USD$.
Toutefois, Naturgy souhaitait mettre fin définitivement à sa participation. Elle conditionnait son départ au paiement notamment de 6oo millions USD$. Or, l’accord conclu en décembre 2020 reprend ses conditions et permet de mettre fin au contentieux.
Former un hub énergétique avec Israël ?
Après des années difficiles, le pays reprend sa place de gros exportateur d’hydrocarbures dans la région. La découverte du gisement de Zohr (850km3) en 2015 par ENI a relancé leur production ralentie lors des Printemps Arabes. La réouverture de Damiette est une étape supplémentaire pour former un futur hub énergétique en collaboration avec Israël.
Finalement, l’usine de Damiette est un sérieux atout pour ENI et pour l’Egypte.