La compagnie pétrolière ghanéenne Cybele Energy a conclu un accord d’exploration pétrolière de $17mn avec le gouvernement du Guyana. Le contrat porte sur un bloc de moins de 1 500 kilomètres carrés situé en mer peu profonde, hors des zones revendiquées par le Venezuela. Selon les estimations préliminaires fournies par la directrice générale Beatrice Mensah-Tayui, cette zone pourrait contenir jusqu’à 400 millions de barils de pétrole brut.
Une estimation basée sur la géologie locale
La dirigeante a précisé que cette estimation repose uniquement sur des données géologiques existantes et que l’exploration physique reste nécessaire pour confirmer le potentiel réel du site. Cybele Energy a confié à la société norvégienne Elemental Energies, spécialisée en ingénierie de puits, une partie des opérations d’exploration. En parallèle, des études sismiques 3D sont en cours, menées par une société sous contrat avec le gouvernement du Guyana.
Un calendrier accéléré pour les données sismiques
Le ministre guyanien des Ressources naturelles, Vickram Bharrat, a indiqué que les données issues des études sismiques seront rapidement mises à disposition des opérateurs afin de faciliter l’avancement des projets. “Ces données sont cruciales, donc nous allons travailler afin de garantir que ce processus soit réalisé rapidement”, a-t-il déclaré.
Un pays en pleine expansion pétrolière
Depuis le début de la production en 2019, le Guyana est devenu un acteur émergent du marché pétrolier mondial, atteignant une production de 900 000 barils par jour. Le gouvernement vise désormais une capacité de 1,7 million de barils par jour d’ici 2030. Cette montée en puissance a contribué à une croissance économique de 43,6 % en 2024, faisant du pays l’un des plus dynamiques du continent sud-américain.
Une ambition énergétique distincte du contentieux territorial
L’exploration menée par Cybele Energy se situe en dehors de la région d’Essequibo, actuellement au cœur d’un différend entre le Guyana et le Venezuela. Ce différend, qui dure depuis plus d’un siècle, n’impacte pas directement ce projet selon les déclarations officielles. Le président guyanien Irfaan Ali, récemment réélu, a affirmé sa volonté d’accélérer la mise en valeur des ressources pétrolières nationales durant son second mandat.