Cuba est confrontée à sa deuxième pénurie de carburant en sept mois et les files d’attente s’allongent aux abords des stations-service de La Havane.
“Si vous arrivez à trouver de l’essence, alors vous perdez un temps merveilleux à attendre, car les queues peuvent faire le tour du pâté de maisons”, explique à l’AFP Michael Sanchez, un jeune conducteur qui a patienté 10 heures pour mettre de l’essence dans sa voiture à La Havane.
Mercredi, l’Union cubaine du pétrole (Cupet), une entreprise publique, a annoncé “un déficit dans la disponibilité du carburant” et des “difficultés” de livraison.
“En raison de difficultés opérationnelles logistiques et d’une demande plus élevée que d’habitude, il y a eu un déficit dans la disponibilité du carburant sur le territoire national”, a déclaré l’organisme dans un communiqué publié sur Twitter mercredi.
L’entreprise a indiqué que la raffinerie de Cienfuegos, dans le centre de l’île, dispose déjà “de la matière première nécessaire à la production d’essence et d’autres produits”, ainsi que du soutien d’autres entreprises publiques de transport “pour stabiliser l’approvisionnement”.
Cuba, confrontée à sa pire crise économique depuis près de 30 ans en raison des effets de la pandémie de Covid-19 et des sanctions de Washington, a connu des difficultés similaires en mars dernier, sans que les services de santé de base, la production alimentaire, l’approvisionnement en eau et la gestion des
déchets en soient affectés.
En août, un gigantesque incendie dans un dépôt pétrolier dans la banlieue de Mantanzas, à 100 kilomètres à l’est de La Havane, a fait 17 morts et causé 100 millions de dollars de pertes rien qu’en carburant brûlé, selon les chiffres officiels.