Crise énergétique en Transdniestrie : la Moldavie sollicitée pour des livraisons de gaz

En pleine crise énergétique, la Transdniestrie séparatiste demande à la Moldavie de lui fournir du gaz. Une requête qui soulève des enjeux juridiques et géopolitiques, alors que le territoire est privé de livraisons russes depuis janvier.

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La crise énergétique qui frappe la Transdniestrie, région séparatiste prorusse de la Moldavie, s’aggrave. Depuis l’arrêt, au 1er janvier, des livraisons de gaz russe, ce territoire d’environ 500 000 habitants fait face à des coupures de chauffage, d’eau chaude et d’électricité. La Moldavie, épargnée grâce à ses importations depuis la Roumanie, a récemment reçu une demande inattendue : la Transdniestrie souhaite qu’elle fournisse du gaz pour répondre à l’urgence.

Vadim Krasnosselski, dirigeant séparatiste de la Transdniestrie, a adressé le 18 janvier une lettre officielle à la présidente moldave Maia Sandu. Ce courrier, resté sans réponse immédiate selon Krasnosselski, appelle à définir un mécanisme rapide permettant l’achat et la livraison de gaz naturel.

Les conditions moldaves et les enjeux juridiques

Interrogée à ce sujet, la Moldavie a confirmé examiner la demande. « Nous devons nous assurer que tout accord respecte les normes juridiques nationales et internationales, notamment les réglementations européennes et les sanctions en vigueur contre la Russie », a précisé un porte-parole de la présidence. Ce dernier a également souligné l’implication potentielle d’entreprises tierces, ajoutant une complexité supplémentaire à l’analyse du dossier.

À la télévision publique, Maia Sandu, présidente pro-européenne de la Moldavie, a insisté sur la nécessité de vérifier en détail l’identité des entreprises concernées avant toute décision. Ces vérifications visent à éviter toute violation des engagements européens pris par Chisinau, alors que la Moldavie cherche à s’intégrer davantage à l’Union européenne.

Un héritage post-soviétique au cœur de la crise

La situation en Transdniestrie s’inscrit dans un contexte historique tendu. Cette région a échappé au contrôle de la Moldavie après une guerre en 1992, au lendemain de l’effondrement de l’URSS. Jusqu’à récemment, le géant gazier russe Gazprom assurait gratuitement son approvisionnement, un soutien stratégique aux séparatistes face à Chisinau.

Toutefois, les livraisons russes ont cessé après l’expiration du contrat de transit entre Moscou et Kiev, qui permettait d’acheminer le gaz via l’Ukraine. Le refus de Gazprom de livrer via d’autres routes s’explique par un litige financier lié à une dette moldave.

Un dilemme énergétique et géopolitique

Pour Chisinau, répondre à la demande de la Transdniestrie représente un véritable dilemme. Si une solution peut apaiser une crise humanitaire, elle soulève également des interrogations politiques et stratégiques. En intégrant les normes européennes, la Moldavie cherche à se distancier de l’influence russe, ce qui complique toute initiative visant à satisfaire les besoins du territoire séparatiste.

Le débat autour de cette requête reflète les tensions géopolitiques qui continuent de façonner la région, alors que l’Union européenne et la Russie restent des acteurs clés dans ce bras de fer énergétique.

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