Cours du Pétrole: la Situation Avant la Réunion de l’OPEP+

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

 

Le cours du pétrole devrait évoluer sensiblement dans les prochains jours en raison de la réunion de l’OPEP+ programmée pour le jeudi 4 mars. Les pays membres discuteront de l’opportunité de fournir davantage de pétrole brut au marché.

Actuellement, des divergences existent au sein de l’organisation quant à la stratégie à adopter pour fournir le pétrole. La Russie serait en effet plus encline à abreuver le marché que l’Arabie Saoudite.

Faut-il augmenter ou maintenir la production ? Retour sur les différentes positions adoptées. 

 

Le cours du pétrole rebondit suite à la pandémie

 

2020 : l’OPEP réduit l’offre pour maintenir le prix

Le cours du pétrole a souffert, comme tous les pans de l’économie, de la pandémie mondiale de coronavirus. Cette dernière à en effet écrasé la demande mondiale, et a forcé l’OPEP+ à s’adapter. Il y a dix mois, les pays membres de l’OPEP+ ont donc réduit leur production  en retenant environ 7 Mb/j sur le marché, soit environ 7% de l’offre mondiale.

L’objectif était de maintenir quelque peu l’équilibre entre l’offre et la demande pour soutenir le prix du baril en très forte baisse. L’Arabie Saoudite s’est engagée en ce sens à retenir un 1 Mb/j supplémentaire. Et depuis quelques mois, la demande de pétrole se redresse aboutissant inévitablement à un rebond du cours du pétrole. Pourtant, l’Irak ou le Nigeria alarment sur leur situation économique difficile.

 

2021 : inversion des courbes offre-demande et reprise du cours du pétrole

Finalement, le sacrifice effectué par les pays membres de l’OPEP+ a porté ses fruits. Les prix ont atteint leur plus haut niveau depuis un an. Le pétrole est redevenu une denrée très prisée ce mois-ci, le Brent dépassant les 65 USD$ le baril et le WTI atteignant 60 USD$ pour la première fois en un an. Selon Goldman Sachs, le maintien de l’offre en l’état, ou un resserrement de celle-ci, permettrait même que le baril de Brent atteigne les 75 USD$ d’ici la fin du troisième trimestre 2021. D’autres prédisent même que d’ici quelques années, voire quelques mois, le prix du baril puisse dépasser la barre des 100 USD$.

De plus, les prix du pétrole vont remonter plus vite et plus haut que prévu. À raison selon Goldman Sachs puisque la reprise de la demande mondiale d’énergie dépasse déjà l’offre de l’OPEP+. En ce sens, la consommation reviendra à son niveau d’avant le virus d’ici la fin juillet, et si bien sûr, la lutte contre le coronavirus porte ses fruits. En Chine déjà, la demande est repassée au-dessus des chiffres d’avant la pandémie.

Cette hausse des prix a également été favorisée par la vague de froid qui a balayé les États-Unis. Ils ont ainsi perdu environ 40% de leur production pétrolière. Néanmoins, la perturbation de l’approvisionnement due au gel américain ne durera pas assez longtemps pour provoquer une pénurie.

Ce redressement a jeté une ombre sur la détermination de l’OPEP+ à continuer de réduire sa production autant qu’elle le fait actuellement. Quelle est la stratégie à adopter face à ce rebond ? Sur ce point, deux pays membres de l’OPEP+, la Russie et l’Arabie Saoudite, s’opposent.

 

Les négociations à venir : deux positions ambivalentes

 

Il existe déjà une discorde au sein de l’OPEP+. La dernière fois que l’organisation a pris une décision sur la production, elle a dû prendre une décision de compromis. En effet, il fallait tenir compte des intérêts de ceux qui, comme la Russie, insistaient sur la fin des limitations de production.

 

Relancer de 500.000 barils/jour jusqu’en avril ?

Lors de ce sommet qui aura lieu le 4 mars prochain, deux décisions cruciales seront prises.

Tout d’abord, le groupe dans son ensemble devra décider s’il faut mettre fin aux limitations qui avaient été mises en place pour contrer la baisse de la demande. Il faudra choisir le rétablissement, ou non, de 500.000 barils par jour, la première étape d’une reprise progressive de la production. Cette reprise avait été convenue en décembre, mais a été interrompue lors de la réunion de janvier.

Le second sujet porte sur le million de barils supplémentaires que l’Arabie Saoudite retient depuis plusieurs mois. Cette réduction volontaire aidait à éliminer les stocks excédentaires. Mais face à un rebond du cours du pétrole, cette limitation est remise en question.

Sur ces deux points, les positions russes et saoudiennes diffèrent.

 

La Russie plaide l’augmentation de la production

La position de la Russie est claire. Le 14 février 2021, le vice-premier ministre russe Alexander Novak a déclaré que le marché était équilibré. Bien qu’il ne ce soit pas publiquement exprimé sur ce sujet, Alexander Novak devrait plaider lors de la réunion du 4 mars pour une augmentation de la production.

Il a ajouté que, si au printemps dernier, la demande de pétrole était 20 à 25 % inférieure à son niveau normal à cette époque de l’année, à la fin de 2020, la baisse s’était réduite de 8 à 9 %. Ainsi, la production devrait tendre à se rapprocher un peu plus de la normale.

 

L’Arabie Saoudite souhaite maintenir la production

L’Arabie Saoudite adopte une position différente et demande aux membres de l’OPEP+ de se montrer prudents. Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a déclaré que le groupe devait se rappeler les « cicatrices » de la crise de l’année dernière. Il déclare à ce sujet :

« Le match de football est encore en cours, et il est trop tôt pour déclarer une victoire contre le virus ». « L’arbitre doit encore donner le coup de sifflet final. »

Pour l’Arabie Saoudite donc, il ne faut pas précipiter le retour à la production normale. En effet, même après la récente et relative reprise, les prix sont toujours inférieurs aux niveaux de couverture des coûts de production. Seuls quelques États pourrait s’en sortir sur le long terme. Ce serait le cas de l’Arabie Saoudite notamment profitant d’un pétrole brut conventionnel peu couteux à produire par rapport aux dérivés. Donnant par la même à Riyad un moyen de pression supplémentaire sur ses concurrents.

Malré tout, le risque existe toujours d’une demande qui stagnerai. De fait, il deviendrai difficile d’éponger les stocks accumulés lors de l’année 2020.

De plus, selon Bjornar Tonhuagen, analyste chez Rystad Energy, si l’Arabie Saoudite ne retient plus le million de barils comme elle le fait aujourd’hui, les prix devrait baisser.

Finalement, cette opposition entre russes et saoudiens s’inscrit dans le contexte global de rebond du cours du pétrole. La crise de la Covid-19 ayant suscité des bouleversements majeurs. Des mesures nouvelles et extraordinaires ont fait suite à sa survenance. Se pose alors la question de leur pérennité et des conséquences sur l’offre. De fait, certains craignent la pénurie d’ici quelques mois si la demande continue de grimper et si l’offre continue de se resserrer.

 

Kuwait Petroleum Corporation obtient un prêt record de KWD1.5bn pour soutenir sa stratégie

Kuwait Petroleum Corporation a conclu un accord de financement syndiqué de KWD1.5bn ($4.89bn), marquant la plus importante opération en dinars jamais réalisée par des banques locales.

Le Bénin réceptionne une unité offshore pour relancer le champ pétrolier de Sèmè

Le gouvernement béninois a confirmé la disponibilité d'une unité mobile de production offshore, marquant une étape opérationnelle vers la reprise des activités sur le champ pétrolier de Sèmè, en sommeil depuis plus de deux décennies.

Bagdad cherche à préserver la production pétrolière malgré les sanctions visant Lukoil

Le Premier ministre irakien a rencontré le fondateur de Lukoil pour sécuriser la continuité des opérations dans le champ pétrolier géant de West Qurna-2, en réponse aux récentes sanctions imposées par les États-Unis.
en_114017171140540

Pertamina renforce ses importations pour répondre à la demande en essence

La hausse soutenue de la consommation d’essences à indice d’octane élevé pousse Pertamina à compléter son approvisionnement national par de nouvelles cargaisons importées afin de stabiliser ses niveaux de stock.

CRR acquiert 53 km d’infrastructures routières pétrolières auprès d’Islander en Alberta

Le groupe canadien CRR rachète à Islander Oil & Gas un réseau routier stratégique de 53 kilomètres au nord de Slave Lake, destiné à soutenir le développement pétrolier de la région Clearwater.

Le Kazakhstan dément tout projet de rachat des actifs de Lukoil

Le ministre kazakh de l'Énergie a écarté toute discussion en cours entre le gouvernement et Lukoil concernant une éventuelle acquisition de ses actifs locaux, malgré des déclarations antérieures d'un dirigeant de KazMunayGas.
en_1140281030540-1

L’OPEP et le GECF alertent sur un déficit structurel du marché énergétique mondial

L’OPEP et le Forum des pays exportateurs de gaz préviennent que le sous-investissement chronique pourrait provoquer des tensions durables sur l’offre mondiale en pétrole et en gaz, alors que la demande continue de croître.

Le soutien populaire à la prospection pétrolière progresse fortement en Norvège

Un baromètre national indique que 62% des Norvégiens souhaitent maintenir le niveau actuel de recherche d’hydrocarbures, confirmant une dynamique ascendante dans un secteur central pour l’économie du pays.

ShaMaran livre son premier cargo “in kind” à Ceyhan sous le nouveau cadre fédéral irakien

La société ShaMaran a expédié un premier cargo de brut depuis Ceyhan, concrétisant le mécanisme de paiement en nature mis en place entre Bagdad, Erbil et les compagnies pétrolières internationales après la reprise partielle des exportations via l’oléoduc Irak–Türkiye.
en_11401771126540

TGS lance une étude sismique de 14 800 km² dans le bassin de Pelotas au Brésil

Le groupe norvégien TGS entame la phase I de son étude sismique multi-clients dans le bassin de Pelotas, couvrant 21 blocs offshore au sud du Brésil, avec le soutien de financements industriels.

Chandra Asri obtient 750 mn $ de KKR pour racheter les stations-service d’Exxon à Singapour

Le groupe indonésien Chandra Asri reçoit un financement sur mesure de 750 mn $ de KKR pour l'acquisition du réseau Esso à Singapour, consolidant sa présence dans le secteur de la distribution de carburants.

Tethys Petroleum relève sa production et revient à la rentabilité au troisième trimestre

Tethys Petroleum a dégagé un bénéfice net de 1,4 million $ au troisième trimestre 2025, porté par une hausse de 33 % des ventes d’hydrocarbures et une montée en puissance de sa production pétrolière.
en_11401151144540

Belgrade accélère sur NIS : Vucic donne sept jours pour régler la question russe

La Serbie envisage des options d'urgence pour éviter la confiscation des parts russes dans NIS, visée par les sanctions américaines, tandis que le président Vucic promet une décision définitive sous une semaine.

Enbridge investit $1.4bn pour renforcer l’exportation de brut canadien vers les États-Unis

Enbridge engage $1.4bn pour accroître la capacité de son réseau Mainline et de l’oléoduc Flanagan South, visant à fluidifier l’acheminement du brut canadien vers les raffineries américaines du Midwest et de la côte du Golfe.

Washington renforce son accord nucléaire avec Séoul et ouvre l’accès à l’enrichissement

Les États-Unis approuvent le développement par la Corée du Sud de capacités civiles d’enrichissement de l’uranium et soutiennent un projet de sous-marins nucléaires, élargissant un partenariat stratégique déjà lié à un accord commercial majeur.
en_1140151126540

Remaniement express chez Petroperu pour piloter Talara et l’Amazonie sous contrainte

L’État péruvien prend le contrôle resserré de Petroperu avec un conseil d’administration recomposé en urgence, pour sécuriser la raffinerie de Talara, l’approvisionnement en carburants et la relance des blocs pétroliers amazonien.

La Bulgarie place la raffinerie de Lukoil sous contrôle étatique pour éviter les sanctions américaines

Sofia nomme un administrateur pour gérer les actifs bulgares de Lukoil avant l'entrée en vigueur des sanctions américaines, sécurisant la continuité des opérations de la plus grande raffinerie des Balkans.

Washington exige le retrait de Gazprom Neft de NIS et maintient ses sanctions

Les États-Unis ont rejeté la proposition serbe visant à alléger les sanctions contre NIS, conditionnant toute levée à la sortie complète de l’actionnariat russe.
en_1140151132540

L’Agence internationale de l’énergie anticipe un excédent pétrolier mondial de 4 mbj en 2026

L’Agence internationale de l’énergie prévoit une surabondance de pétrole brut dès 2026, avec une offre dépassant la demande mondiale de 4 millions de barils par jour en raison de l’augmentation de la production au sein et hors OPEP+.

Berlin fixe un tarif subventionné de 0,05 €/kWh pour l’industrie lourde jusqu’en 2028

L’Allemagne introduira un tarif électrique plafonné pour ses industries les plus consommatrices, visant à préserver leur compétitivité face aux coûts énergétiques élevés.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.