Les cours du pétrole fléchissaient mercredi devant la hausse des stocks de brut aux États-Unis, constatée par l’API et attendue par le marché pour l’EIA, à la veille d’un sommet important de l’Opep+.
Le cours du pétrole en baisse par rapport au 2 novembre 2021
Vers 10H40 GMT (11H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier perdait 1,92% par rapport à la clôture de la veille, à 83,09 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre lâchait 2,24% à 82,03 dollars.
Les cours du brut avaient aussi connu un début de séance dans le rouge la veille avant de revenir vers l’équilibre en fin de journée.
Les acteurs du marchés se préparent à une nouvelle augmentation des stocks
« Ce mouvement erratique s’explique par le fait que les acteurs du marché se préparent à une nouvelle augmentation des stocks de pétrole brut aux États-Unis tout en pariant sur le fait que l’Opep+ maintiendra une pression sur l’offre », résume Stephen Brennock, analyste de PVM.
L’American Petroleum Institute (API), la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier dans le pays, a fait état mardi d’une hausse des réserves commerciales de brut de 3,59 millions de barils la semaine passée.
Les marchés tablent sur une hausse
L’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA), aux estimations jugées plus fiables, publiera ses propres chiffres mercredi, mais le marché table déjà sur une hausse, de l’ordre de 2,25 millions de barils selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg.
Les investisseurs attendent par ailleurs la réunion ministérielle des membres l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés via l’accord OPEP+, qui se tiendra par visioconférence jeudi, avec pour objectif de décider de leur niveau de production au cours du mois de décembre.
Le marché table pour le moment sur un maintien de la politique actuelle, à savoir une augmentation mesurée de 400.000 barils quotidiens pour le dernier mois de l’année.
« Alors que de nombreuses pressions sont exercées sur l’OPEP+ pour qu’elle augmente sa production de manière plus agressive, les membres continuent de résister et semblent plutôt préférer s’en tenir à leur plan », ont fait remarquer les analystes d’ING.