Le risque de coupures d’électricité cet hiver en France est en passe d’être maîtrisé, selon le président du gestionnaire du réseau RTE, Xavier Piechaczyk. Alors que l’hiver 2021-2022 a été particulièrement difficile, marqué par une baisse importante de la production d’électricité, le responsable a indiqué que la situation était en voie d’amélioration.
Des risques encore présents
Bien qu’il ait qualifié la situation actuelle de « quasiment » sûre, Xavier Piechaczyk a rappelé que le risque zéro n’existait pas. En effet, une vague de froid importante en fin d’hiver pourrait encore perturber la production d’électricité. Néanmoins, il a souligné que l’essentiel des risques était désormais derrière nous. Il a notamment indiqué que si la consommation n’avait pas été aussi largement réduite par les Français, l’hiver aurait pu se révéler bien plus difficile.
Une production d’électricité en berne
Les difficultés de l’hiver 2021-2022 s’expliquent notamment par une production d’électricité très faible en France. Selon un bilan publié par RTE, le pays a produit très peu d’électricité, au plus bas depuis 1992. Cette baisse s’explique notamment par la crise internationale du gaz, qui a suivi l’invasion russe en Ukraine, ainsi que par des productions hydraulique et nucléaire extrêmement faibles.
EDF prévoit de restaurer progressivement la capacité de son parc nucléaire, mais cela prendra du temps. Le président de RTE a indiqué que la disponibilité du nucléaire ne sera rétablie que progressivement d’ici 2025. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a quant à elle indiqué que les trajectoires de production d’électricité augmenteraient sensiblement dans les années à venir, notamment grâce aux énergies renouvelables.
L’accélération de la transition énergétique
Pour répondre aux besoins en électricité, il est crucial d’accélérer la transition énergétique. M. Piechaczyk a ainsi appelé à continuer sur le rythme actuel, voire à l’accélérer, en développant notamment les énergies renouvelables terrestres et les parcs éoliens offshore. Il a également souligné l’importance de maintenir une sobriété énergétique de la part des consommateurs.
Le soutien de l’État
Pour répondre aux difficultés d’EDF, l’État, qui en est le premier actionnaire, a promis de soutenir l’entreprise. Selon Agnès Pannier-Runacher, EDF doit être le bras armé de la politique énergétique du pays. Malgré une perte nette record de 17,9 milliards en 2022, l’entreprise reste un élément clé du paysage énergétique français.