Côte d’Ivoire: l’Électricité Revient après 45 jours

En Côte d’Ivoire, le gouvernement annonce la fin du rationnement de l’électricité après 45 jours de coupures de courant intempestives.|En Côte d’Ivoire, le gouvernement annonce la fin du rationnement de l’électricité après 45 jours de coupures de courant intempestives.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

En Côte d’Ivoire, le gouvernement annonce la fin du rationnement de l’électricité après 45 jours de coupures de courant intempestives.

 

La Côte d’Ivoire rétablit la fourniture d’électrique

« La fourniture de l’électricité est rétablie depuis le 9 juillet sur toute l’étendue du territoire », déclare le Ministre ivoirien de l’Énergie, http://energynews.pro/wp-content/uploads/2022/07/RENTEL-POWERPLUG-KLOET-061dd11042019-7.jpeg Camara, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

Le pays accusait un déficit de 200 MW dû aux niveaux d’eau insuffisants dans les barrages hydroélectriques, résultat de la sécheresse. La Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE) avait également rapporté des incidents sur le réseau électrique en avril 2021. L’offre de gaz naturel pour la production thermique n’était pas non plus suffisante pour combler ce déficit.

Le gouvernement a également annoncé la reprise des exportations en direction de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire, qui exporte habituellement environ 10% de sa production électrique, avait dû réduire ses exportations à 60 MW. Ces dernières ont déjà atteint les 100 MW et devraient revenir à leur niveau initial d’environ 200 MW en septembre 2021.

 

Les citoyens ivoiriens mécontents

« Toutes les dates annoncées pour la fin du rationnement de l’électricité ont été respectées », s’est félicité Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement.

Les citoyens ivoiriens n’avaient pourtant pas caché leur mécontentement face au rationnement de l’électricité, réparti en plages horaires. Certains avaient accusé le gouvernement de mener un programme de délestage, déplorant les pénuries de ressources : « Quand ce n’est pas l’eau, c’est le courant ! » s’est plaint un habitant de Yamoussoukro.

 

Une nouvelle centrale électrique de 200 MW ?

Une panne à la centrale thermique d’Azito à Abidjan en avril 2021 avait déjà privé d’électricité les entreprises et les consommateurs. Construite en 1998, cette centrale est responsable d’un tiers de la production d’électricité du pays.

Alors qu’Azito est en cours de réparation, le gouvernement explore des alternatives pour éviter une répétition de cette situation. Il considère notamment la construction d’une nouvelle centrale électrique de 200 MW alimentée au gaz naturel liquéfié (GNL).

 

Ciprel et Azito assurent 75% de la production

Le pays, qui connaît une forte croissance économique depuis la dernière décennie, a produit environ 2229 MW d’électricité en 2019. Deux centrales thermiques assurent 75% de la production : Ciprel fournit 40%, Azito 35%, le reste provient des barrages hydroélectriques. La CIE, privatisée en 1990 et propriété du groupe franco-africain Eranove, détient un monopole de distribution.

Néanmoins, la production est fortement tributaire des hydrocarbures : 95% du gaz naturel du pays part dans les centrales électriques. Des années de sous-investissement et le conflit civil du début des années 2000 ont gravement impacté le réseau électrique ivoirien. Ce dernier n’est donc pas préparé à accueillir les augmentations de capacité de production prévues et sa modernisation devient urgente.

 

94% des Ivoiriens connectés au réseau

Pourtant, les indicateurs semblent encourageants, dans un pays à 96,3% autonome énergétiquement, dont le PIB croît de 6,52% par an. Au lendemain de la crise post-électorale de 2011, seulement 34% de la population avait accès à l’électricité. En 2020, près de 94% des Ivoiriens étaient connectés au réseau électrique.

La privatisation d’une partie du secteur de l’électricité ivoirien a engendré l’un des systèmes énergétiques les plus robustes du continent. En 2013 par exemple, le pays d’Afrique de l’Ouest a investi dans de nouvelles turbines à vapeur pour Azito. Il est ainsi devenu le premier pays africain à mettre en œuvre un système de cycle combiné.

Cette technologie plus propre fournit une électricité moins chère et en plus grande quantité en réutilisant les gaz d’échappement. Cette innovation a permis au pays de répondre à la baisse de la capacité de production des barrages hydroélectriques. À cause du réchauffement climatique, ces derniers voient leurs ressources en eau diminuer depuis 2010.

 

Malgré les difficultés, de grandes ambitions

Plus largement, les problèmes que le pays connaît en ce moment sont symptomatiques d’un continent africain sous pression énergétique. La croissance démographique y fait notamment grimper la demande d’énergie deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Alors qu’elle héberge 17% de la population, l’Afrique ne représente que 4% des investissements mondiaux dans le secteur électrique.

Le réchauffement climatique pèse également sur le pays ivoirien. La satisfaction de ses besoins énergétiques grandissants implique plus d’émissions de CO2, en hausse de 266% depuis 1990.

La Côte d’Ivoire espère néanmoins atteindre 6600 MW de production électrique d’ici à 2030, dont 16% proviendraient d’énergies renouvelables. À travers son Programme National d’Électrification Rurale, le pays compte électrifier toutes ses localités d’ici à 2025. Ces ambitions motivent des estimations optimistes, selon lesquelles le réseau atteindrait 99% des citoyens d’ici à 2035, avec 42% d’électricité renouvelable.

L’État français active le contrôle IEF sur la cession d’Exaion à l’américain Mara

Le gouvernement a confirmé que la vente majoritaire d’Exaion par EDF au groupe Mara sera soumise à la procédure de contrôle des investissements étrangers, avec une réponse attendue d’ici fin décembre.

Le Brésil réduit ses émissions de 16,7 % en 2024 avant la COP30

À une semaine de la COP30, Brasilia annonce une chute inédite des émissions brutes de gaz à effet de serre, portée par la réduction de la déforestation et une dynamique sectorielle inégale, sur fond d’exploration pétrolière offshore controversée.

Le Brésil réduit ses émissions de 16,7 % en 2024 avant la COP30

À une semaine de la COP30, Brasilia annonce une chute inédite des émissions brutes de gaz à effet de serre, portée par la réduction de la déforestation et une dynamique sectorielle inégale, sur fond d’exploration pétrolière offshore controversée.
en_114041150540-2

L’Angola connecte 20 000 habitations à l’électricité dans le cadre du projet de Catabola

Le projet d’électrification de Catabola, livré par Mitrelli, marque la première connexion au réseau national pour plusieurs communautés de la province de Bié.

L’Algérie lancera en 2026 la modernisation du système SCADA de son réseau électrique

Le gouvernement algérien prévoit une mise à niveau complète du dispositif SCADA, géré par Sonelgaz, afin d’améliorer la maîtrise et la supervision du réseau électrique national à partir de 2026.

La SEEG lance un plan d’urgence pour enrayer la fraude énergétique au Gabon

Face à des pertes annuelles estimées jusqu’à 66 millions USD, la SEEG intensifie ses contrôles et prépare le déploiement de compteurs intelligents pour freiner les branchements illégaux.
en_114021154540

Le Royaume-Uni maintient son cap vers 2030 malgré les divisions politiques

Le gouvernement britannique confirme ses ambitions de décarbonation du secteur électrique d’ici 2030, malgré les critiques politiques et les inquiétudes sur le coût de l’énergie pour les consommateurs.

Enedis engage €250mn pour moderniser le réseau électrique de Marseille

Enedis prévoit un investissement de €250mn ($264mn) pour renforcer la résilience du réseau électrique de Marseille d’ici 2030, incluant la suppression totale des câbles papier imprégné et le soutien à l’électrification du port.

G7 lance une alliance pour sécuriser les minéraux critiques hors Chine

Les ministres de l’Énergie coordonnent investissements et traçabilité afin de réduire la domination chinoise dans le raffinage des minéraux critiques et stabiliser des chaînes d’approvisionnement clés pour l’électronique, la défense et l’énergie, sous un cadre commun porté par les membres du G7.
en_1140311054540

L’intelligence artificielle alimente une crise énergétique mondiale et fait dérailler les objectifs climatiques

La demande électrique, amplifiée par l’essor de l’intelligence artificielle, dépasse les prévisions et rend inatteignable la neutralité carbone à 2050, selon les nouvelles projections du cabinet Wood Mackenzie.

Le fonds norvégien tire €88 milliards de gains grâce aux marchés financiers

Le fonds souverain de la Norvège a généré un bénéfice de €88 milliards au troisième trimestre, en grande partie grâce aux performances boursières de ses investissements dans les matières premières, les télécommunications et la finance.

L’Allemagne prête à assouplir la régulation des réseaux pour séduire les investisseurs

Le régulateur allemand prépare une réforme favorable aux opérateurs de réseaux, visant à ajuster les rendements et les règles d'efficacité dès 2028 pour les gazoducs et 2029 pour les réseaux électriques.
en_1140290946540

Bill Gates appelle à recentrer les priorités climatiques sur le bien-être humain

Bill Gates exhorte gouvernements et investisseurs à privilégier l’adaptation aux effets du réchauffement, plaidant pour un financement accru de la santé et du développement dans les pays vulnérables.

La Malaisie renforce ses investissements publics dans le gaz et le solaire

Le gouvernement malaisien prévoit d’accroître les investissements publics dans le gaz naturel et l’énergie solaire afin de réduire la part du charbon, tout en assurant la stabilité des coûts énergétiques pour les ménages et les entreprises du pays.

Les déséquilibres structurels freinent l’efficacité des financements climatiques publics

L’étude de Özlem Onaran et Cem Oyvat met en lumière les limites structurelles du financement climatique public, soulignant la nécessité d’un alignement plus étroit avec les objectifs sociaux et économiques pour renforcer l’efficacité et la résilience des dépenses publiques.
en_1140281038540

La Norvège obtient gain de cause devant la CEDH sur ses licences pétrolières offshore

La Cour européenne des droits de l’homme a validé l’octroi de licences pétrolières en Norvège, estimant que le report de l’évaluation climatique n’enfreint pas les garanties procédurales prévues par la Convention.

Singapour investit massivement dans l’atome civil et les réseaux énergétiques régionaux

Singapour renforce sa stratégie énergétique à travers des investissements publics dans le nucléaire, les interconnexions électriques régionales et les infrastructures gazières pour sécuriser son approvisionnement à long terme.

Le Gabon investit 560 milliards FCFA pour encadrer sa sortie progressive du pétrole

Alors que la production pétrolière recule, le Gabon mise sur des réformes réglementaires et des investissements structurants pour bâtir un nouveau cadre de croissance axé sur la transformation locale et l’industrialisation.
en_1140261064540

Le Cameroun exonérera les équipements de biocombustibles dès 2026 pour relancer le secteur

Le Cameroun adoptera en 2026 un régime d’exonération douanière sur les équipements industriels liés aux biocombustibles, dans le cadre de sa nouvelle stratégie énergétique visant à encadrer un secteur encore peu structuré.

La Bolivie autorise l’importation privée de carburants pour pallier la crise

Face à une pénurie persistante de carburants et à l’épuisement des réserves en devises, le Parlement bolivien a voté une loi exceptionnelle permettant aux acteurs privés d’importer essence, gazole et GPL sans taxe durant trois mois.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.