Le gouvernement sud-coréen a annoncé, le 28 novembre, l’extension des réductions fiscales sur le gaz naturel liquéfié (GNL) et le charbon utilisés pour la production d’électricité. Ces mesures, initialement prévues pour expirer en décembre 2023, sont désormais prolongées jusqu’à la fin juin 2024 pour les taxes de consommation et jusqu’à la fin mars pour les droits d’importation sur le GNL.
Des mesures fiscales pour compenser l’inflation énergétique
Les taxes de consommation sur le GNL et le charbon avaient été abaissées de 15 % depuis août 2022 afin de compenser l’impact des hausses des coûts des carburants sur l’inflation. Avec cette mesure, le taux sur le GNL a été réduit à 10,2 wons par kilogramme, contre 12 wons auparavant. Les taxes sur le charbon thermique, quant à elles, varient désormais entre 36,5 et 41,6 wons par kilogramme, en fonction des valeurs calorifiques, contre une fourchette précédente de 43 à 49 wons.
Suppression temporaire des droits d’importation sur le GNL
En parallèle, les droits d’importation sur le GNL, supprimés temporairement en mars 2022, resteront nuls jusqu’à fin mars 2024. Avant cette mesure, des droits allant de 2 % à 3 % étaient appliqués selon les saisons.
Ces décisions visent à soutenir les entreprises publiques comme Korea Electric Power Corp. (KEPCO) et Korea Gas Corp. (KOGAS), confrontées à des pertes croissantes en raison des limitations sur les hausses tarifaires. Ces mesures fiscales devraient également alléger les pressions exercées sur les ménages et les entreprises par les augmentations limitées des prix de l’électricité et du gaz.
Hausses tarifaires limitées pour ménages et industries
En octobre, le gouvernement avait relevé les tarifs d’électricité pour les industries de 9,7 % en moyenne, tout en maintenant les prix pour les ménages inchangés pour protéger le pouvoir d’achat face à l’inflation. Par ailleurs, en août, les prix du gaz naturel domestique avaient augmenté de 6,8 %, marquant la première hausse en 15 mois.
Contexte géopolitique et dépendance énergétique
La Corée du Sud a drastiquement réduit ses importations de GNL russe à la suite des tensions géopolitiques entre l’Ukraine et la Russie. Cela a amplifié sa dépendance aux importations alternatives, augmentant les coûts énergétiques et rendant nécessaires ces mesures fiscales prolongées pour stabiliser les prix intérieurs.