Le Japon, lors de la 29e Conférence des Parties (COP29) sur le climat à Bakou, a confirmé son alignement sur plusieurs positions européennes, notamment sur le New Collective Quantified Goal (NCQG) pour le financement climatique et le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) de l’Union européenne.
Un financement climatique sous débat
Selon Toshiyuki Sakamoto, membre du conseil de l’Institut de l’économie de l’énergie au Japon (IEEJ), Tokyo partage la position européenne sur les obligations de contribution au NCQG. Ce nouvel objectif remplace l’engagement annuel de 100 milliards de dollars des pays développés envers les pays en développement. Les discussions actuelles incluent un montant de financement entre 1 000 et 2 000 milliards de dollars, avec un désaccord persistant sur la répartition des responsabilités. La Chine, par exemple, refuse toute contribution obligatoire.
Une position mesurée sur le CBAM
Concernant le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM), le Japon affiche une position pragmatique. Sakamoto a indiqué que le gouvernement japonais privilégiait un terrain équitable tout en observant l’application de cette taxe carbone européenne. Il est peu probable que Tokyo conteste le CBAM devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), une démarche évoquée par certains pays émergents.
Des objectifs énergétiques révisés
Alors que le Japon prépare sa prochaine Contribution Déterminée au niveau National (CDN) pour février 2025, une révision de sa stratégie énergétique de base est en cours. Selon Sakamoto, le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI) vise à publier un projet de stratégie révisée d’ici la fin de l’année, malgré l’incertitude liée aux élections générales.
Stockage et renouvelables : des cibles ambitieuses à COP29
Un accord pourrait être conclu à COP29 pour multiplier par six les capacités de stockage énergétique d’ici 2030, une proposition soutenue par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Cette cible, bien qu’ambitieuse, est perçue comme nécessaire pour garantir la transition énergétique et soutenir l’intégration des énergies renouvelables.