En préparation de la COP29, l’Azerbaïdjan, pays hôte, a entamé des négociations avec des institutions financières, des entreprises et des pays sur la question épineuse du financement climatique. Le ministre de l’écologie et des ressources naturelles, Mukhtar Babayev, souligne l’importance de trouver un consensus pour rendre la finance climatique opérationnelle. Cette démarche intervient alors que la conférence de Baku approche, marquant un moment décisif pour les engagements mondiaux en matière de climat.
Renforcement des ambitions climatiques
L’Azerbaïdjan envisage d’augmenter ses propres ambitions climatiques en vue de la COP29, alors que l’économie du pays dépend aujourd’hui à 90% du pétrole et du gaz. Babayev, désigné président de la COP29, met l’accent sur l’importance d’un nouveau cadre mondial de finance climatique pour soutenir l’ensemble de l’agenda climatique. Cette initiative vise à surmonter la méfiance croissante entre les pays développés et en développement, exacerbée par les progrès limités dans le domaine du financement climatique.
Objectifs énergétiques et renouvelables
Au-delà de la finance climatique, la COP29 mettra en lumière des problématiques telles que l’eau, la dégradation des terres, la sécurité alimentaire et l’agriculture. Babayev mentionne également l’objectif de l’Azerbaïdjan de développer son secteur des énergies renouvelables, tout en augmentant sa production de gaz. Le pays n’a pas encore fixé d’objectif net zéro, mais s’est engagé à réduire ses émissions de 40% d’ici 2050 par rapport aux niveaux de 1990, conditionné par un soutien international.
Préparatifs de la réunion ministérielle de Copenhague
Des ministres du climat se réuniront à Copenhague pour préparer l’agenda de la COP29, avec un accent probable sur le financement climatique. Le ministre danois du Climat, Dan Jorgensen, souligne l’importance de cette rencontre pour évaluer les progrès réalisés depuis la COP28 à Dubaï, où les dirigeants mondiaux se sont accordés sur la transition énergétique loin des combustibles fossiles.
Malgré un historique axé sur le pétrole et le gaz, l’Azerbaïdjan s’efforce de se positionner comme partenaire fiable dans l’approvisionnement en gaz de l’UE, cherchant des alternatives aux importations de gaz russe. Le pays produit actuellement en dessous de son quota OPEP+ en raison du déclin des champs matures en mer Caspienne, tout en connaissant une augmentation de sa production de gaz, reflétant son rôle croissant sur le marché énergétique européen.