Après des mois de blocage, la désignation du pays hôte de la COP29 semble se résoudre lors de la COP28 à Dubaï. L’Arménie a retiré sa candidature, soutenant celle de l’Azerbaïdjan, malgré les tensions historiques entre les deux pays. Ce choix soulève des questions, l’Azerbaïdjan étant l’un des berceaux historiques du pétrole.
Enjeux Politiques et Géopolitiques
La procédure de l’ONU exige un accord parmi les pays membres du bloc géographique concerné. La Russie s’oppose au choix de la Bulgarie, membre de l’UE, pour la COP29. L’UE, actuellement concentrée sur la réussite de la COP28, n’a pas encore pris position sur la candidature de l’Azerbaïdjan. Si désigné, le pays dont l’économie dépend à 90% du pétrole et du gaz, serait le second pays pétrolier consécutif à accueillir la COP. Cette perspective suscite ironie et inquiétude parmi les experts et ONG présents à Dubaï, déjà critiques envers la présidence émiratie de cette année.
Implications pour les Négociations Climatiques
La possibilité que l’Azerbaïdjan accueille la COP29 soulève des questions sur l’influence des intérêts pétroliers dans les négociations climatiques. Les ONG, comme Oil Change International, appellent à des règles strictes pour éviter que les intérêts des énergies fossiles influencent les débats.
La route post-COP28 menant potentiellement à Bakou, une ville historique dans le commerce du pétrole, symbolise le défi continu de concilier les intérêts économiques et les impératifs climatiques. Cette situation met en lumière la complexité des enjeux environnementaux face aux réalités économiques et géopolitiques.
L’éventuelle désignation de l’Azerbaïdjan pour la COP29 représente un moment ironique et potentiellement problématique, mettant en exergue les tensions entre développement économique et urgence climatique.