COP29 à Bakou : un sommet climatique sous tension post-élections américaines

Les dirigeants mondiaux se réuniront à Bakou pour la COP29, un sommet sur le climat qui pourrait être bouleversé par le résultat des élections américaines, avec des enjeux cruciaux autour du financement de la lutte contre le réchauffement climatique.

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La prochaine Conférence des Nations Unies sur le climat, ou COP29, se tiendra à Bakou du 11 au 22 novembre. Ce sommet est centré sur la question du financement climatique, un enjeu déterminant pour les pays en développement confrontés aux défis croissants du changement climatique. Alors que l’objectif de financement annuel de 100 milliards de dollars, fixé en 2009, a été atteint tardivement en 2022, la COP29 vise à établir un nouveau montant d’aide pour répondre aux besoins actuels et futurs des pays vulnérables face au réchauffement.

Cependant, les négociations internationales seront potentiellement influencées par les résultats des élections présidentielles américaines, qui se déroulent à quelques jours du sommet. Le retour éventuel de Donald Trump à la présidence suscite des inquiétudes parmi les délégués et les observateurs. Lors de son premier mandat, il avait retiré les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, remettant en cause l’engagement américain envers les objectifs climatiques internationaux. Bien que les États-Unis ne soient pas le plus grand contributeur en aide bilatérale pour le climat, leur rôle reste central dans les discussions, et une nouvelle réorientation de la politique climatique américaine pourrait impacter l’élan mondial.

Un contexte géopolitique fragile

La COP29 se déroule dans un climat géopolitique tendu, marqué par des conflits majeurs au Moyen-Orient et en Ukraine, ainsi que par des tensions commerciales entre l’Occident et la Chine. En outre, de nombreux pays développés appliquent des politiques d’austérité, réduisant ainsi leur marge de manœuvre pour financer des projets climatiques. La question de savoir qui financera les prochaines étapes de la transition verte reste sans réponse claire, alors que les besoins financiers sont estimés par certains experts à environ 1 000 milliards de dollars par an.

Pour Rachel Cleetus, membre de l’Union of Concerned Scientists, il s’agit d’une nécessité plutôt que d’une option. Elle rappelle que sans investissements immédiats, les coûts à long terme liés aux catastrophes climatiques et à la pollution seront bien plus élevés. Face aux divisions géopolitiques, certains observateurs estiment que la pression pour étendre la base de contributeurs aux pays émergents comme la Chine et les États du Golfe pourrait raviver des tensions Nord-Sud.

L’ombre des élections américaines

Li Shuo, expert du think tank Asia Society Policy Institute, souligne que si Donald Trump est réélu, un « moment de crise » pourrait survenir dans les négociations. La Chine, quant à elle, s’est engagée à envoyer un message de continuité, espérant que les États-Unis maintiendront une politique climatique stable. Des pays plus attentistes attendront vraisemblablement les résultats de l’élection pour finaliser leurs engagements climatiques à long terme, illustrant ainsi l’importance cruciale de la politique américaine dans la dynamique climatique mondiale.

En 2015, l’Accord de Paris avait fixé comme objectif de limiter le réchauffement à bien en dessous de 2°C, avec une ambition de 1,5°C. Mais aujourd’hui, le réchauffement mondial est déjà de 1,3°C, et l’ONU Environnement estime que les engagements actuels conduiraient à une augmentation de 2,6°C à 2,8°C d’ici 2100, bien au-delà des seuils fixés. Les impacts du réchauffement sont déjà visibles avec des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations plus fréquentes et intenses.

Vers un bras de fer financier

Les négociations autour du financement sont d’autant plus sensibles que Bakou, pays hôte du sommet, est un important exportateur d’hydrocarbures. Lors de la COP28 à Dubaï, une transition vers une sortie des énergies fossiles avait été évoquée. Ce thème pourrait revenir sur la table, mettant en lumière les contradictions entre les discours politiques et les réalités économiques de certains pays.

Les pays riches, actuellement principaux contributeurs, plaident pour que d’autres acteurs, comme la Chine ou les pays du Golfe, participent également au financement climatique. Cette position se heurte à la complexité des responsabilités historiques et des capacités financières actuelles, générant un débat intense. Pour certains experts, il est urgent de concentrer les financements sur l’économie verte, notamment en favorisant les énergies renouvelables, les véhicules électriques et les technologies de stockage d’énergie.

Les nations sont également en phase de préparation pour la COP30 qui se tiendra au Brésil, où elles devront soumettre leurs nouveaux engagements climatiques. Selon Li Shuo, au-delà des engagements onusiens, les progrès sont davantage visibles dans les secteurs de l’énergie solaire, de l’éolien et de l’innovation technologique. Le secteur privé et les pays investissant dans l’économie verte semblent mener la transition, suggérant que la dynamique climatique pourrait progressivement se détacher des grands sommets diplomatiques pour se focaliser sur les avancées économiques et technologiques.

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