La 26e conférence des Nations Unies sur le changement climatique COP26 doit se tenir du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow au Royaume-Uni. L’objectif étant de discuter des actions futures à mener et des objectifs atteints en matière de lutte contre le dérèglement climatique.
Qu’est-ce que la COP26 ?
La COP 26 est une conférence internationale organisée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) regroupant les pays signataires de la Convention cadre des nations unies sur les changements climatiques. Ces réunions ont lieu chaque année depuis la signature du traité en mars 1994.
L’objectif est de réunir les États et la société civile pour discuter des actions à mener en matière de climat contre le réchauffement climatique. Il s’agit également d’établir des objectifs chiffrés et de mettre en œuvre des actions concrètes pour favoriser la transition énergétique.
Faire un 1er bilan de l’accord de Paris
La conférence sera l’occasion d’examiner les progrès accomplis depuis la signature de l’accord de Paris sur le climat de 2015. Cet accord a représenté une étape charnière des réunions internationales sur le climat et a été signé par 196 pays.
L’accord reconnaît qu’à l’heure actuelle, le réchauffement de la planète devrait dépasser 1,5°C par rapport aux températures moyennes de l’ère préindustrielle. Cela aura pour conséquence de rendre la plupart des changements subis par la planète irréversibles.
Les pays signataires se sont alors engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter ce réchauffement. Ils ont ainsi promis de stimuler la production d’énergies renouvelables et d’aider financièrement les pays pauvres dans leur transition écologique.
Accélérer la réduction des émissions carboniques
La priorité des négociations sera d’obtenir l’accélération de la transition énergétique des participants. L’objectif final est d’atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050. Cela passera principalement par des réductions d’émission de dioxyde de carbone plus profondes et plus rapides d’ici 2030.
En effet, jusqu’à présent les résultats demeurent mitigés. Certains pays ont certes augmenté leurs objectifs, constituant un signal encourageant. Par exemple, l’UE par le biais du « pacte vert pour l’Europe » voté en 2020 a accepté l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Certaines dynamiques géopolitiques semblent également positives. En 2018, le retrait des États-Unis de l’accord de Paris opéré par Donald Trump avait porté un coup à la lutte contre la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Or, la nouvelle administration Biden a réintégré les États-Unis dans l’accord de Paris. Tout en établissant des objectifs de réduction de 50 à 52% des niveaux de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 2005.
Des points de tension à dissiper sur le financement climatique
Un des principaux points de désaccord demeurés non résolus depuis la COP 25 concerne l’aide financière aux pays en développement. Cette question du financement climatique traite aussi de l’indemnisation pour les pertes économiques subies en raison du changement climatique. Comme l’a souligné le président de la COP26 Alok Sharma, « cela reste un point d’attention critique avant la COP 26 ».
Les pays développés devront notamment rassurer leurs partenaires sur l’objectif de mobilisation de 100 milliards de dollars formulé dans l’accord de Paris. Ils devront également envisager des dispositifs d’allégement de la dette. En effet, le risque de surendettement des pays en développement pourrait les empêcher de mettre en place une transition rapide.
De nombreuses questions se posent enfin autour de la mise en oeuvre des crédits carbone comme outil de financement. Ce mécanisme gagne en popularité et est déjà en place en Europe ou en Chine par exemple. Il permet aux pollueurs de payer pour leurs émissions et aux entreprises les plus vertueuses de vendre des « crédits carbone ». Cependant, il est souvent difficile d’assurer un prix dissuasif stable pour ces crédits. Ils servent d’ailleurs parfois d’alternative au rabais au lieu d’un réel changement.
La nécessaire implication croissante des acteurs non-gouvernementaux
Depuis 2015, les acteurs climatiques non étatiques jouent un rôle majeur dans le succès des COP. Et cette dynamique s’est fortement accélérée. On compte ainsi aujourd’hui plus de 1100 entreprises, 450 villes et 22 régions ayant pris des engagements zéro émission nette. C’est un signe encourageant qui montre l’implication des acteurs à plusieurs échelles.
Lors de la COP26, ces derniers pourraient intervenir pour accélérer la transition énergétique. Par exemple, en aidant à présenter des plans clairs à leur échelle pour atteindre la neutralité carbone. Il peut s’agir également de faire pression sur leurs gouvernements respectifs afin que ces derniers respectent leurs objectifs. On a pu le voir aux États-Unis par exemple, au moment du retrait de l’accord de Paris par Donald Trump, où de nombreuses villes et États avaient poursuivi le travail de transition. C’est aussi avec cette coordination entre acteurs étatiques et acteurs non étatiques que la COP 26 pourra être un succès.
Finalement, si la crise du coronavirus a repoussé la réunion d’un an, initialement prévue en novembre 2020, elle a aussi été l’occasion d’une prise de conscience internationale. De nombreux acteurs étatiques et non étatiques poussent pour une relance verte et une transition ambitieuse. Ils devront alors faire entendre leur voix lors de la COP de Glasgow.