La COP26 pourrait être l’occasion de réviser le fonctionnement des droits d’émissions, alors que la demande de crédit carbone est en augmentation.
La COP26 revient sur le mécanisme de développement propre
Lancé en 2006 avec le protocole de Kyoto, ce système de mécanisme de développement propre (CDM) vise à encadrer financièrement les émissions de carbone. D’un côté, des projets de réduction des émissions de CO2 peuvent émettre des titres carbones pour financier leur fonctionnement.
De l’autre, des entreprises émettrices doivent se procurer ses titres pour continuer à émettre du CO2. L’objectif est de financier par les marchés des projets écologiques tout en incitant les entreprises polluantes à réduire leurs émissions.
Les crédits carbone au cœur des attentions
Depuis l’ouverture de la COP26, ce système fait l’objet de toutes les attentions. En effet, le CDM reste conditionné au manque de rentabilité des énergies renouvelables qui nécessiterait un financement complémentaire. Cependant, la baisse des coûts technologiques a rendu ce financement carbone accessoire. Les énergies renouvelables devenu rentable la question de continuer cette subvention par le carbone se pose à la COP26.
Les acteurs du marché interrogés semblent croire à une prolongation du système de crédit carbone. Selon eux, ce mode de financement assure une stabilité financière et réglementaire aux initiatives environnementales, notamment aux pays en développement. Supprimer ce mécanisme à la COP26 serait un mauvais message envoyé et une baisse des incitations pour aller vers toujours plus de renouvelable.
Un moyen d’inciter les entreprises à moins polluer
C’est aussi un moyen efficace pour inciter financièrement les entreprises à moins polluer en imposant un coût du carbone. Néanmoins, pour les détracteurs du système actuel, le CDM reste contradictoire avec l’Accord de Paris. En effet, l’article 6 du traité prévoit un système d’échanges similaire qui nécessite l’abandon des mécanismes actuels.
La mise en application de l’article 6 n’a toujours pas été activée et devrait faire l’objet de nombreuses discussions à la COP26. Tout porte à croire que le mécanisme CDM sera renouvelé, mais la pertinence d’un système vieux de 2006 pose question.