Coopération Énergétique entre la France et l’Irak

La France cherche à se détacher des hydrocarbures russes. Elle souhaite alors renforcer sa coopération énergétique avec l'Irak.

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Paris et Bagdad ont manifesté vendredi leur volonté de renforcer leur coopération énergétique, au moment où les Européens veulent réduire leurs achats de pétrole et de gaz russe sur fond de guerre en Ukraine.

Ainsi, la France a aussi insisté sur son “attachement à un Irak stable”, alors qu’il reste la cible d’”ingérences étrangères” avec une nouvelle opération de l’armée turque dans le nord du pays contre des kurdes turcs et une influence politique majeure du voisin iranien.

Ihsan Ismail a rencontré Catherine Colonna

Lors d’une rencontre à Paris, la nouvelle cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, et le ministre irakien du Pétrole, Ihsan Ismail, ont souligné “l’intérêt de renforcer la coopération entre la France et l’Irak dans le domaine des énergies”.

Ils ont pointé “les conséquences de l’agression russe contre l’Ukraine sur les équilibres énergétiques mondiaux et les approvisionnements de l’Europe”, a relevé la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

De plus, le ministre irakien, arrivé mercredi à Paris pour quatre jours, est en quête d’investissements nouveaux dans les activités énergétiques de son pays. L’Irak, deuxième pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dispose d’immenses réserves d’hydrocarbures. Néanmoins, des décennies de conflit, de corruption et la vétusté des installations ont miné le secteur.

“Nous avons une énorme industrie pétrolière et nous avons besoin de plus d’acteurs, de plus de compétition”, a-t-il expliqué à l’AFP, ajoutant avoir demandé aux compagnies françaises rencontrées d’être “plus impliquées dans le marché irakien”.

Renforcer la coopération énergétique

“L’Irak a une capacité de production de 4,8 millions de barils par jour” et “produit entre 4,4 et 4,5 mbj”. “L’objectif est de parvenir à 8 mbj d’ici la fin 2027 et d’atteindre 5 mbj d’ici 2025″ a précisé le ministre. “En ce moment, nous exportons 3,4 mbj”, a-t-il ajouté.

En outre, M. Ismail a notamment eu des entretiens avec des responsables du patronat français Medef et avec le PDG du groupe français TotalEnergies, Patrick Pouyanné.

Catherine Colonna et son hôte ont marqué plus généralement la volonté des deux pays de “consolider leur relation”, après une double visite du président Emmanuel Macron à Bagdad en août 2020 et août 2021, a relevé la porte-parole de la diplomatie française.

Un consulat général de France devrait être “prochainement” ouvert à Mossoul, libérée en 2017 des jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a ajouté Anne-Claire Legendre.

Changer les contrats

Par ailleurs, Emmanuel Macron s’est entretenu de son côté par téléphone avec l’ancien Président de la Région autonome du Kurdistan d’Irak, Massoud Barzani, figure incontournable à Erbil et au parti démocratique du Kurdistan (PDK).

Ils ont parlé de “la situation politique en Irak et au Kurdistan irakien” ainsi que de “la situation sécuritaire et des ingérences étrangères” dans le pays, a précisé la présidence française.

Le chef de l’Etat a présenté ses condoléances après la mort de deux enfants jeudi dans des tirs de roquettes au Kurdistan irakien imputés à des rebelles kurdes turcs.

Lors de sa visite à Paris, le ministre irakien a évoqué le contentieux entre les Kurdes irakiens et le pouvoir fédéral de Bagdad qui exige que l’ensemble des exportations de pétrole pompé sur le territoire irakien passe par le gouvernement central, et réclame la révision des contrats unilatéralement négociés par le Kurdistan autonome.

Interrogé par l’AFP, Ihsan Ismail a fait part de la volonté de Bagdad de “changer” les contrats en vigueur, tout en “préservant les droits de toutes les parties”.

Erbil refuse ce contrôle et estime avoir le droit d’exploiter à sa guise le pétrole sur son territoire sans devoir rendre de comptes à Bagdad.

Un rapprochement avec TotalEnergies

TotalEnergies, qui a annoncé en 2021 un contrat de 10 milliards de dollars en Irak, n’a pas souhaité commenter cette rencontre. Le contrat, signé en septembre, porte sur la construction d’unités de collecte et de traitement de gaz pétrolier, afin de générer de l’électricité.

L’objectif est de supprimer les gaz à effet de serre issus du “torchage” (combustion des gaz d’échappement) des puits. L’accord comprend aussi la construction d’une unité de traitement d’eau de mer afin d’augmenter les capacités d’injection en eau dans les champs du sud de l’Irak sans augmenter les prélèvements d’eau douce, ainsi que la construction d’une centrale électrique photovoltaïque de 1 GW pour la région de Bassora (sud).

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