Congo LNG atteint 3 mtpa et ancre l’axe gazier stratégique entre Eni et l’Europe

Avec l’ajout de Nguya FLNG à Tango, Eni verrouille 3 mtpa de capacité au Congo, sécurise des flux hors Russie pour l’Italie et propulse Brazzaville dans le club des exportateurs africains visibles de GNL.

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La République du Congo entre dans une nouvelle phase de son histoire gazière. Avec la mise en service de Nguya FLNG, unité flottante de liquéfaction construite par le groupe chinois Wison, le projet Congo LNG atteint désormais une capacité de 3 millions de tonnes par an. Eni, opérateur du permis offshore Marine XII via sa filiale Eni Congo, pilote l’ensemble des installations, des plateformes Néné et Litchendjili jusqu’aux navires de liquéfaction Tango et Nguya, positionnés en mer dans une logique de réduction de l’exposition terrestre.

Une réponse industrielle à la crise gazière européenne

Pour Eni, Congo LNG est bien plus qu’un actif africain de taille intermédiaire. C’est un verrou stratégique dans une architecture post-russe où l’Italie cherche à réduire sa dépendance à Moscou. Depuis 2022, Rome a renforcé ses liens énergétiques avec des partenaires de proximité (Algérie, Libye, Égypte), mais aussi avec le Congo, perçu comme une juridiction stable, sans sanctions internationales et dotée d’un accès offshore à faible coût d’entrée. L’Italie importe aujourd’hui plus de 90 % de sa consommation de gaz, et chaque flux sécurisé hors Russie est un gain tactique pour son équilibre énergétique.

Architecture offshore et contrôle total de la chaîne par Eni

Eni orchestre l’ensemble du système gazier du projet : extraction, traitement, liquéfaction et commercialisation. La première unité, Tango FLNG, d’une capacité de 0,6 mtpa, a été redéployée depuis l’Argentine. La seconde, Nguya FLNG (2,4 mtpa), construite en Chine, permet d’atteindre 3 mtpa en moins de trois ans de développement. Ce choix d’infrastructures flottantes permet de s’affranchir des contraintes logistiques à terre tout en minimisant les délais et les coûts. Il offre également une flexibilité géographique si les besoins d’acheminement devaient évoluer.

Le Congo, nouveau producteur visible sur la carte africaine du GNL

Sur le marché africain, le Congo entre dans la deuxième couronne des producteurs. Loin derrière l’Algérie (~25 mtpa), le Nigéria (~22 mtpa) ou l’Égypte (~12 mtpa), Brazzaville rejoint des pays comme l’Angola (5,2 mtpa), la Guinée équatoriale (3,7 mtpa) ou le Mozambique (3,4 mtpa). À 3 mtpa, ses volumes représentent jusqu’à 9 % du total exporté par le continent si les niveaux de production régionaux restent constants. Ces cargaisons se destinent principalement à l’Europe du Sud, avec des temps de transit réduits, mais pourraient être réallouées vers l’Asie selon les spreads de marché.

Un projet économiquement structurant pour Brazzaville

Le modèle économique congolais repose sur un partage de production existant entre l’État, représenté par la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), et Eni. Ce montage garantit à Brazzaville une part directe des volumes, à laquelle s’ajoutent des recettes fiscales, des redevances et, potentiellement, des engagements long terme sur 15 à 20 ans. Un nouveau code gazier est en cours de rédaction : il doit clarifier les obligations de fourniture domestique, sécuriser les investissements midstream, et encadrer les droits fiscaux pour chaque mètre cube exporté.

Stabilité juridique et conformité : un actif “bankable”

Le contexte réglementaire congolais permet à Congo LNG de se distinguer. À la différence du Mozambique LNG, retardé par les attaques au Cabo Delgado et le retrait d’agences de crédit export, le projet d’Eni ne fait l’objet d’aucune sanction OFAC ou ONU. La République démocratique du Congo est bien sous surveillance, mais pas Brazzaville. Ce statut rend le projet éligible au financement institutionnel, sous réserve de procédures strictes de conformité sur les contreparties locales et les chaînes de sous-traitance.

Marché, arbitrages et risques logistiques

Sur le plan logistique, les cargaisons congolaises sont positionnées pour alimenter prioritairement les terminaux italiens, espagnols et français. La nature FLNG de l’infrastructure concentre les opérations sur deux navires, rendant le système plus vulnérable à des arrêts techniques, pannes majeures ou tensions dans le golfe de Guinée. Ce risque est contrebalancé par une maîtrise opérationnelle complète d’Eni, qui peut ajuster les volumes selon la demande ou l’état des marchés spot.

Conséquences régionales et stratégie long terme

La réussite de Congo LNG place Eni en position de force pour exporter le modèle FLNG sur d’autres gisements africains. L’Angola, la Côte d’Ivoire ou même le Sénégal pourraient chercher à reproduire ce schéma offshore rapide, à moindre coût. Pour l’Italie, c’est un jalon de plus dans son repositionnement comme hub gazier sud-européen. Pour Brazzaville, l’enjeu est désormais de transformer ces flux en infrastructures locales : électricité, pétrochimie ou engrais, afin de limiter la dépendance aux revenus d’export brut.

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