Le projet de construction de la raffinerie de Fouta, en développement depuis près de quatre ans, arrive dans sa phase finale. L’infrastructure, située à environ 30 kilomètres de Pointe-Noire, devrait être mise en service d’ici fin 2025. Elle est conçue pour produire 2,5 millions de tonnes de produits pétroliers par an, dont du diesel et de l’essence.
Un levier pour l’industrie pétrolière congolaise
Le Congo, cinquième producteur de pétrole brut en Afrique, dépend encore fortement des importations pour couvrir ses besoins en produits raffinés. En 2023, le pays a importé l’équivalent de 140 millions de dollars de ces produits, selon The Observatory of Economic Complexity (OEC). La capacité de raffinage actuelle repose sur une seule installation, exploitée par la Congolaise de raffinage (Coraf), située à Pointe-Noire.
Avec un financement de 600 millions de dollars, la raffinerie de Fouta s’inscrit dans la stratégie nationale visant à réduire cette dépendance. En augmentant l’offre locale, cette infrastructure devrait aussi limiter les pénuries de carburant récurrentes et stabiliser le marché domestique.
Un projet structurant pour l’investissement énergétique
Le lancement de cette raffinerie intervient dans un contexte de réformes visant à renforcer l’attractivité du secteur pétrolier et gazier congolais. À cet effet, le Congo Energy & Investment Forum (CEIF), prévu du 24 au 26 mars, servira de cadre à l’annonce officielle du cycle d’octroi de licences pétrogazières.
Par ailleurs, le gouvernement congolais compte sur l’impact économique de la raffinerie pour dynamiser l’emploi et encourager l’investissement étranger dans l’aval pétrolier. La montée en puissance de cette infrastructure pourrait marquer une étape clé dans l’autonomie énergétique du pays et sa capacité à exporter des produits raffinés vers les marchés régionaux.