Les États membres de l’Union Européenne sont divisés sur la question du report de la réglementation des investissements verts. Au total, huit pays ont fait machine arrière mardi dernier sur un traité, soit la veille de sa publication.
La Communauté Européenne se déchire sur les critères de labellisation verte
Les règles de la Commission Européenne afin d’obtenir le label d’« investissement vert » sont très strictes. En effet, il faut que le pays remplisse les conditions de la « taxonomie de la finance soutenable ». Elles incluent une liste d’activités économiques devant remplir les critères relatifs au label établis par la Commission Européenne.
L’objectif principal du label est d’orienter les capitaux privés vers des activités qui aideront l’Union Européenne (UE) à atteindre ses objectifs climatiques. Néanmoins, il est aujourd’hui devenu un champ de bataille pour le lobbying des gouvernements. En effet, ils se querellent afin de déterminer les activités pouvant être labellisées comme vertes.
Une première proposition de la Commission refusée
La Commission Européenne a proposé des règles sur ce fameux label vert sur différents secteurs comme l’industrie, le transport et le bâtiment. Cependant, les décisions sont gelées à cause de débats sur les centrales à gaz naturel et les centrales nucléaires. L’Europe reste divisée puisque les pays nordiques et de l’ouest souhaitent retirer le label à l’énergie fossile qu’est le gaz. Sur le nucléaire, l’Allemagne en particulier s’oppose à la France, défenseuse historique de cette énergie bas-carbone.
Discorde importante sur le gaz naturel
De l’autre côté, huit pays européens, dont Chypre, la Bulgarie, ou encore la Pologne souhaitent que le gaz soit labellisé comme vert. Ainsi, ils ont écrit à la Présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen. Dans cette lettre, ils ne veulent adopter les règles du label que si toutes les énergies « pertinentes » en font partie.
Une autre lettre a été signée par les pays d’Europe de l’Ouest et du Nord afin de ne pas plus retarder la création du label. Ils souhaitent que le secteur privé ne soit pas plus dans le flou sur ce qui obtiendra le label vert. La Commission Européenne n’a, à ce jour, pas donné de réponse sur ce sujet sensible.