La campagne présidentielle argentine a été récemment marquée par une série de pénuries de carburant dans diverses régions. Les files d’attente aux stations-service ont augmenté au cours du week-end, bien que la situation semble s’améliorer. Les principales compagnies pétrolières du pays, notamment YPF, Raizen, Trafigura et Axion Energy, ont assuré que la situation « va se normaliser dans les prochains jours ». Elles attribuent ces pénuries à une série d’événements ayant conduit à une demande exceptionnelle, notamment un long week-end férié, un pic de mobilité nationale lié aux élections et le début de la saison agricole.
Le Gouvernement Met en Garde le Secteur Pétrolier
Le gouvernement a également adressé un avertissement au secteur pétrolier. Le ministre de l’Économie et candidat présidentiel, Sergio Massa, a implicitement accusé les compagnies de privilégier les exportations lucratives au détriment du marché intérieur, où les prix du carburant sont régulés. « Le pétrole argentin aux Argentins en premier », a déclaré Massa, ajoutant que si la situation n’était pas résolue rapidement, « plus aucun tanker ne sortira » à l’export. Cette déclaration soulève des questions sur la gestion des ressources naturelles du pays et le rôle du gouvernement dans la régulation du secteur énergétique.
Comparaisons Controversées avec le Venezuela
Dans ce contexte, Javier Milei, le candidat ultralibéral qui affrontera Massa au second tour, a fait des comparaisons audacieuses entre la situation en Argentine et celle du Venezuela. Selon Milei, l’Argentine risque de suivre le même chemin que le Venezuela, qui a connu des pénuries malgré ses vastes réserves de pétrole. Milei a déclaré que « ce qui se passe avec Massa est la même chose qu’avec Maduro au Venezuela », ajoutant que l’Argentine a le potentiel énergétique pour éviter une telle crise, mais pourrait le perdre en raison de mauvaises politiques.
La question du pétrole est devenue un enjeu clé dans la campagne présidentielle argentine, avec des pénuries de carburant, des avertissements gouvernementaux et des déclarations politiques controversées. Alors que les compagnies pétrolières assurent que la situation va se normaliser, le débat sur la gestion des ressources énergétiques du pays et leur impact sur l’économie et la politique intérieure reste ouvert. Le second tour des élections pourrait bien être un référendum sur la manière dont l’Argentine gère ses précieuses ressources naturelles.