Le pays est en période électorale pour les présidentielles de 2022. La gauche est en tête des sondages avec, dans son programme, une réduction des projets d’extractions qui cristallise les débats.
La gauche en campagne contre les énergies fossiles
Le candidat de gauche, le sénateur Gustavo Petro, ancien maire de Bogota, veut remplacer les revenus pétroliers par le tourisme. Pour atteindre cet objectif, il veut interdire la fracture hydraulique et souhaite limiter les investissements étrangers.
« Les devises étrangères peuvent être remplacées par le tourisme,(…)” déclare-t-il dans une interview à la presse colombienne.
Ses détracteurs l’accusent de mettre l’économie en danger et de copier le modèle socialiste du Venezuela. Il s’en défend, arguant qu’au contraire c’est la dépendance au pétrole qui a ruiné son voisin.
Un secteur majeur pour l’économie colombienne
Le pétrole brut est la première source d’exportation du pays pour 3% du PIB soit près de 20% des recettes totales de l’État.
Selon S&P Global Platts Analytics la production de la Colombie devrait même légèrement augmenter en 2022 jusqu’à atteindre 750.000 bpj. La compagnie publique Ecopetrol a annoncé des bénéfices records pour l’année 2020.
Les investisseurs en Colombie restent confiants
Même s’il est élu, le candidat Gustavo Petro est limité par les institutions colombiennes. Le pouvoir législatif est toujours contrôlé par une majorité favorable aux investissements étrangers et à l’industrie pétrolière.
Enfin, si la baisse du prix du baril en 2021 a fragilisé le secteur, l’exploration de nouveaux gisements a prouvé que la Colombie possède un potentiel important, en particulier offshore.