CNOOC, la compagnie pétrolière et de gaz, chinoise souhaite revendre ses intérêts dans les champs pétrolifères américains.
Crainte de sanctions
CNOOC avec cette décision s’inscrit dans un contexte d’incertitude économique. La Chine craint en effet, de fortes sanctions occidentales suite à sa prise de position sur la Russie. Le gouvernement chinois refuse depuis plusieurs mois de condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Ainsi, les États-Unis ont mis en garde la Chine, assurant que les conséquences seraient lourdes s’ils achètent le pétrole russe sous sanctions. La Chine semble de plus continuer à entretenir de solides relations avec les Russes. L’enjeu est grand puisque la Russie dispose d’hydrocarbures et de matières premières pour sécuriser les approvisionnements chinois.
CNOOC est très présente sur le continent américain, ainsi, elle possède des intérêts dans les bassins onshore Eagle Ford et Rockies shale. Ces actifs appartiennent à l’entreprise américaine de forage de schiste Chesapeake Energy Corp. La société américaine a elle-même mis ses actifs en vente, mais cela ne devrait pas avoir d’incidence sur les projets de CNOOC.
Différentes options
Le géant pétrolier et gazier dispose notamment de participations dans le Golfe du Mexique: Appomattox et Stampede. La Chine engageait des négociations avec le producteur britannique Harbour Energy. Le pays cherche ainsi un accord pour se retirer du Golfe du Mexique et vendre ses actifs.
CNOOC a largement pu tirer profit de l’envolée des prix du pétrole. Ainsi, son bénéfice de troisième trimestre aurait doublé le mois dernier. Sa place de premier producteur chinois,résulte de l’acquisition du canadien Nexen pour la somme de $15 milliards.
Enfin, l’entreprise chinoise cherche un acheteur dans la mer du Nord Britannique. À ce jour, la société norvégienne Equinor semble être la candidate qui a le plus de chances de l’emporter. Elle envisagerait d’acheter ces participations dans le cadre d’une opération évaluée entre $2 et $3 milliards.