Malgré la crise bancaire, l’impact sur les matières premières ne devraient être trop fort. C’est ce qu’à déclaré le fonds spéculatif américain Citadel. Les actions et obligations bancaires ont chuté lundi et le pétrole était à son plus bas niveau en 15 mois, suite au rachat du Credit Suisse par le groupe UBS, soutenu par l’État, qui a suscité des inquiétudes quant à la santé du secteur financier mondial. Cependant, Citadel a indiqué que le risque n’était pas systémique à ce stade et que de nombreux prêts en matières premières étaient garantis, limitant ainsi l’impact majeur sur le secteur.
Pourquoi les matières premières ne devraient pas subir de fortes répercussions économiques?
Selon Barrack, responsable des matières premières chez Citadel, les marchés mondiaux sont loin d’une récession comme celle de 2007-2008. La perte de 1 à 2 % du PIB mondial n’aura pas d’impact significatif sur la demande de pétrole, qu’il s’attend à voir rebondir au second semestre de l’année. Il faudrait une réduction de 5 à 6% du PIB mondial pour avoir un impact majeur sur les matières premières.
Les prévisions de Citadel face à l’impact de la crise bancaire
Les fonds spéculatifs et les sociétés de négoce ont réalisé des bénéfices records sur les marchés de l’énergie l’année dernière en raison des sautes de prix extrêmes et des bouleversements causés par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Citadel a terminé 2022 avec un gain de 16 milliards de dollars, le plus gros bénéfice jamais réalisé par un fonds spéculatif.
L’incertitude du marché pétrolier
Le bras des matières premières de Citadel a des positions dans le pétrole, l’électricité, le gaz naturel et l’agriculture. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEC +) ont convenu d’une réduction de 2 millions de barils par jour en octobre de l’année dernière qui a pris effet en novembre et se poursuivra jusqu’à Décembre 2023. Cependant, le contexte macroéconomique reste une question sans réponse alors que l’OPEC évalue l’impact sur la demande. Le fait qu’ils ne réduisent pas encore l’offre démontre un niveau de confiance calme.
En conclusion, la crise bancaire semble avoir un impact moindre sur les matières premières qui devraient maintenir leur croissance, selon Citadel.