Tareck El Aissami, figure proéminente du Venezuela, a été arrêté pour corruption majeure dans l’industrie pétrolière. Le procureur général Tarek William Saab a exposé les détails à Caracas, démontrant l’ampleur des accusations contre El Aissami et ses associés, Simon Zerpa et Samark Lopez, impliquant un détournement colossal de fonds de Petroleos de Venezuela (PDVSA).
Détails des accusations et des acteurs impliqués
El Aissami, ancien ministre du Pétrole et vice-président, avec Simon Zerpa, ex-ministre de l’Économie, et l’opérateur financier Samark Lopez, font face à de multiples charges sévères, y compris « trahison, détournement de biens publics, trafic d’influence, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs ». Ils risquent jusqu’à 30 ans de prison pour ces infractions, avec des preuves montrant leur implication dans des pertes financières massives pour PDVSA.
Influence politique et implications économiques
La disparition d’El Aissami de la scène publique avait alimenté diverses rumeurs, depuis sa mort jusqu’à sa fuite hypothétique à l’étranger. Son arrestation semble liée à des stratégies électorales de Nicolas Maduro, visant à mobiliser l’électorat chaviste avant les élections présidentielles. Selon Luis Salamanca, docteur en sciences politiques, cette manœuvre vise à renforcer la campagne de Maduro par un combat visible contre la corruption.
Cryptomonnaies et corruption
Sous la direction d’El Aissami, le régime vénézuélien a adopté des cryptomonnaies pour esquiver les sanctions financières américaines, en créant un environnement propice à la corruption massive. La loi de 2020, critiquée pour son manque de garde-fous, a facilité des abus financiers énormes, conduisant à une perte estimée à près de 17 milliards de dollars pour PDVSA dans des transactions cryptographiques non régulées.
L’affaire Tareckazo, surnommée en référence à la défaite du Brésil au Maracanazo, révèle les profondeurs de la corruption au Venezuela et met en lumière les défis auxquels le pays continue de faire face. Cette purge interne pourrait redéfinir le paysage politique et économique du Venezuela, particulièrement dans un contexte de crise économique et de sanctions internationales.