En juin, les exportations de gaz russe vers l’Europe via le pipeline TurkStream ont diminué, atteignant une moyenne de 37 millions de mètres cubes par jour. Cette réduction est due à une maintenance planifiée qui a interrompu les flux pendant cinq jours. Cette baisse affecte directement les pays d’Europe du Sud-Est, dépendants du gaz russe.
Impact de la Maintenance sur les Flux
Les flux de gaz via TurkStream à l’entrée de Strandzha 2, à la frontière entre la Turquie et la Bulgarie, ont totalisé 1,1 milliard de mètres cubes en juin, contre 1,35 milliard de mètres cubes en mai. Cette diminution est due aux travaux de maintenance du 4 au 8 juin, période durant laquelle les flux ont été complètement interrompus. Après la maintenance, les flux ont repris, atteignant presque 50 millions de mètres cubes par jour à la fin du mois.
Conséquences pour les Importateurs
Les principaux bénéficiaires du gaz russe via TurkStream sont la Hongrie et la Serbie, qui maintiennent des relations étroites avec Moscou. La Hongrie continue d’importer des volumes significatifs de gaz russe, avec un contrat de 15 ans signé avec Gazprom pour 4,5 milliards de mètres cubes par an, complété par des volumes supplémentaires totalisant plus de 5,5 milliards de mètres cubes en 2023. Le gaz via TurkStream est également livré à la Roumanie, la Grèce, la Macédoine du Nord et la Bosnie-Herzégovine.
Situation des Transits via l’Ukraine
Gazprom continue d’exporter du gaz vers l’Europe via l’Ukraine, avec des livraisons stables en 2024, atteignant environ 42 millions de mètres cubes par jour. L’Autriche et la Slovaquie demeurent des acheteurs clés de ce gaz. Cependant, l’accord de transit de gaz de cinq ans entre la Russie et l’Ukraine expirera fin 2024, rendant incertain l’avenir de ce transit.
Perspectives et Alternatives
La Slovaquie a proposé la création d’un consortium européen pour prendre livraison du gaz à la frontière russo-ukrainienne afin de garantir la continuité des approvisionnements après 2024. La Hongrie soutient toute solution qui renforcerait la sécurité de son approvisionnement en gaz. En revanche, l’Autriche a exclu toute participation à un tel consortium.
La réduction des flux de gaz via TurkStream en juin et l’incertitude entourant le transit via l’Ukraine mettent en lumière la nécessité pour l’Europe de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz. Les pays européens doivent coopérer et planifier stratégiquement pour garantir la sécurité énergétique à long terme.