Alors que la Chine avance rapidement dans le domaine des énergies bas carbone, les États-Unis et l’Europe expriment de sérieuses inquiétudes. Washington, particulièrement préoccupé par les surcapacités de production chinoises soutenues par d’importantes subventions dans les secteurs solaire, des véhicules électriques, et des batteries, craint une menace pour la viabilité de ces industries hors de Chine. La secrétaire d’État au Trésor américain, Janet Yellen, a prévu d’aborder ces questions lors de discussions avec des responsables chinois de haut rang.
Dominance solaire et subventions massives
La Chine continue d’investir lourdement dans l’énergie solaire, avec plus de 130 milliards de dollars dépensés en 2023. Selon Wood Mackenzie, la Chine représentera 80% des capacités mondiales de production de composants clés comme le polysilicium, les wafers, les cellules photovoltaïques, et les modules entre 2023 et 2026. Cette domination inquiète les États-Unis qui envisagent de renforcer leurs propres capacités de production pour réduire leur dépendance envers la Chine.
Expansion des véhicules électriques et des batteries
L’industrie chinoise des véhicules à énergie nouvelle a vu ses exportations grimper de 57,9% en 2023, atteignant un record de 4,9 millions d’unités, dont plus de 1,2 million d’unités dans le segment des véhicules 100% électriques et hybrides rechargeables. En parallèle, le secteur des batteries lithium-ion a également connu une expansion de 25% en production et 33% en exportations. Cette croissance rapide est cependant marquée par une surcapacité potentielle.
Le président émérite de la Chambre européenne de Commerce en Chine, Joerg Wuttke, a noté que les surcapacités industrielles chinoises posent un risque non seulement économique mais aussi politique, en incitant potentiellement à des réactions protectionnistes dans les économies ouvertes. Ces préoccupations sont au cœur des discussions de Janet Yellen en Chine, où elle cherche à communiquer les implications de ces déséquilibres.