La Chine reçoit plus de gaz de Gazprom que prévu dans les contrats signés avec la Russie. Les deux pays comptent par ailleurs renforcer leurs échanges.
La Chine reçoit plus de gaz russe que prévu
Depuis 2 mois, les exportations de gaz russe vers la Chine ont excédé les volumes fixés contractuellement. Les capacités quotidiennes moyennes ont en effet excédé d’un tiers les dispositions prévues pour 2021.
Selon l’entreprise russe, les 10 milliards de m3 (Bcm) prévus pour le pipeline Power of Siberia en 2021 devraient largement être dépassé. Gazprom et la compagnie chinoise CNPC prévoient déjà une réévaluation à la hausse des volumes de gaz pour 2022.
« Les volumes quotidiens d’exportation de gaz vers la Chine sont nettement supérieurs au plan précédemment convenu pour 2021 […] Gazprom continue de se préparer à une nouvelle augmentation prévue des exportations de gaz en 2022, conformément à la dynamique ». Déclaration de Gazprom le 14 décembre.
Accélération du projet Soyuz Vostok
Cette montée en puissance du partenariat entre la Russie et la Chine devrait s’accompagner d’une accélération du projet « Soyuz Vostok ». Ce nouveau pipeline est à l’étude depuis 2020 et créerait une nouvelle route d’approvisionnement vers la Chine via la Mongolie.
Sa faisabilité a été approuvée en avril 2021 et pourrait représenter 50 Bcm/an. Son installation scellerait un accord stratégique sino-russe pour garantir leur sécurité économique et énergétique mutuelle.
Cette entente entre la Russie et la Chine fait écho à la relation plus difficile entre la Russie et l’Europe. En effet, au contraire de la Chine, l’UE accuse Moscou de diminuer volontairement ses exportations. Une accusation que le Kremlin conteste depuis plusieurs mois.