La Chine devient le dernier bastion majeur du charbon, alors que les centrales reculent dans la majeure partie du monde. La Chine a ainsi mis en service 38,4 GW de nouvelles centrales au charbon en 2020. Le pays représente maintenant 76% du total mondial.
La Chine est en pleine extension de ses capacités charbon
Le dernier rapport Boom and Bust du Global Energy Monitor a été publié le 7 avril. Il fait état d’une Chine en pleine expansion de ses capacités de production de charbon.
En effet, la Chine a mis en service 38,4 GW de nouvelles centrales au charbon en 2020. Ces nouvelles centrales au charbon de la Chine représentent 76% du total mondial. Et le pays compte actuellement 88,1 GW en construction.
De plus, le pays dispose encore d’un pipeline de construction ambitieux de 158,7 GW.
L’Inde, 2ème et loin derrière
En comparaison, le pays en deuxième position, l’Inde, a ajouté seulement 2 GW de nouvelle capacité de production au charbon. Cela représente seulement 5,2 % de l’ajout de la Chine.
Seul face au reste monde
Bien que la Chine développe ses centrales, de nombreux pays retirent leurs constructions au charbon. Effectivement 37,8 gigawatts (GW) de production d’électricité à partir du charbon ont pris fin en 2020 à l’échelle mondiale. Cela correspond au record précédent de 2015, et une hausse de 4 % par rapport à 2019.
L’Europe, les USA et l’Asie changent de stratégie
La production d’électricité à partir du charbon sort rapidement de l’Europe. L’Allemagne, plus grand producteur, n’a aucun projet de nouvelles centrales. Et la Pologne, bonne seconde, n’a que 560 MW en construction.
Également, les États-Unis ont vu 52,4 GW prendre leur retraite pendant le mandat de l’ancien président Donald Trump.
Enfin, les pays d’Asie ont rapidement réduit leurs plans. Le rapport indique notamment que jusqu’à 62 GW de centrales proposées au Vietnam, au Bangladesh, aux Philippines et en Indonésie ont été coupées. Cela laisse seulement 25,2 GW dans la planification avant la construction.
La Chine, un nouveau défi global
L’an dernier, Beijing s’était engagé d’atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2060. Mais la Chine, aborde de façon paradoxale la contradiction entre ses plans massifs de développement du charbon et son plan de réduction nette des émissions.
Cela pourrait bien devenir l’un des plus grands défis dans les efforts visant à limiter la hausse des températures mondiales. Et ce pour atteindre les objectifs globaux en matière de changement climatique.