La Chine estime que la tarification carbone prévue par l’UE aux frontières viole les principes du commerce international et nuirait à ses exportations de matières premières essentielles.
La Chine craint pour ses exportations de matières premières
Le gouvernement chinois fustige le projet de l’Union Européenne d’imposer la première taxe carbone a ses frontières. Elle estime que cela étendrait les questions climatiques au commerce en violation des principes internationaux et nuirait à la croissance.
L’Europe a présenté ce mois-ci des plans visant à imposer un tarif CO2, sur les marchandises en 2026. Cela obligera certaines entreprises qui importent dans l’Union Européenne à payer les coûts du carbone à la frontière. Elle concerne surtout dans ce cadre, les produits à forte intensité de carbone comme l’acier.
Un contresens pour les autorités chinoises
« La taxe sur le CO2 nuirait gravement à la volonté et à la capacité des pays à s’attaquer à ce problème. » selon un ministère chinois
Selon la Chine, la réponse de chaque pays au changement climatique devrait tenir compte de son niveau de développement économique. En tant que premier fabricant de matières premières industrielles, la Chine souffirrait donc davantage du système de tarifs douaniers européen.
Le nouveau marché du carbone chinois
Depuis son lancement le 16 juillet 2021, le système tant attendu de la Chine a enregistré des volumes d’échange de 4,83 millions de tonnes. Le prix moyen est de 51,7 yuans (6,8 euros) par tonne. À titre de comparaison, le prix moyen sur le marché européen du carbone est de plus de 50 euros.
En outre, la taxe frontalière de l’UE pourrait encourager la Chine à aligner les prix du carbone dans son système national d’échange d’émissions.