Dans un contexte mondial marqué par une demande énergétique record, des perturbations géopolitiques et une montée des risques liés aux changements climatiques, les économies avancées dominent toujours le classement mondial de la transition énergétique, mais la Chine et les États-Unis démontrent une progression notable en 2025, selon le dernier rapport du Forum Économique Mondial intitulé Fostering Effective Energy Transition 2025.
Leadership stable mais nouveaux défis
Les pays nordiques continuent d’occuper les premières positions grâce à leur infrastructure robuste, à leur mix énergétique diversifié et à une stabilité réglementaire à long terme. La Suède, la Finlande et le Danemark conservent les trois premières places du classement mondial, suivis par la Norvège et la Suisse.
Cependant, malgré une position favorable, ces pays connaissent des défis croissants liés à la congestion des réseaux électriques, aux prix élevés de l’énergie et à des retards dans l’exécution des projets d’infrastructure, qui menacent la pérennité de leurs avancées.
Avancées significatives des grandes économies
La Chine, désormais 12ème au classement mondial, atteint un record historique en matière de préparation à la transition énergétique. Le pays enregistre une hausse notable de 2,2 % de son score global, tirée par un investissement massif dans les énergies renouvelables et une amélioration continue de son système réglementaire. En particulier, la Chine possède la plus grande capacité mondiale d’énergie renouvelable installée et représente près de 40 % de l’investissement global dans les énergies propres.
Les États-Unis, quant à eux, progressent principalement en sécurité énergétique grâce à un mix énergétique diversifié et à une infrastructure robuste. Leur performance est également favorisée par une réduction continue de l’intensité énergétique et une augmentation des emplois dans les secteurs à faible émission de carbone, selon le rapport.
Inégalités régionales et tensions économiques
Le rapport souligne aussi l’inégalité marquée entre les régions émergentes et les économies avancées. Malgré la hausse générale des investissements mondiaux dans les énergies propres à plus de 2 trillions de dollars en 2024, les marchés émergents, à l’exception notable de la Chine, reçoivent toujours moins de 15 % du total mondial, exacerbant un déficit annuel d’investissement estimé à 2,2 trillions de dollars.
Cette situation est particulièrement critique en Afrique subsaharienne où le manque d’infrastructures et d’investissements freine considérablement les progrès vers une transition énergétique efficace, souligne le rapport.
Priorités stratégiques pour un avenir énergétique durable
Face à ces défis, le rapport met en avant cinq priorités stratégiques essentielles: adopter des cadres politiques adaptatifs, moderniser les infrastructures énergétiques, investir dans les talents et compétences, accélérer la commercialisation des technologies propres, et renforcer les investissements en capital dans les économies en développement.
Ces mesures visent à aligner les ambitions énergétiques mondiales avec des actions concrètes, afin de garantir que les progrès réalisés soient durables et résistants aux perturbations futures.