En Chine, la demande chinoise de charbon thermique devrait baisser à court terme, car le pays impose désormais des restrictions de mouvement dans diverses régions en raison de l’augmentation des cas de COVID-19.
Chine : augmentation des cas de COVID-19 entraînant une baisse de la demande de charbon thermique :
Le nombre de cas de COVID-19 en Chine grimpe à son niveau le plus élevé depuis le début de la pandémie en 2020. Cela risque de freiner la demande de charbon thermique, car plusieurs industries suspendent leurs activités en raison des blocages.
On peut donc s’attendre à ce que les prix du charbon indonésien diminuent. En cause, l’affaiblissement de la demande chinoise et de la stabilité de la production intérieure.
Toutefois, ces prix ont augmenté la semaine dernière, en raison de la demande robuste de l’Europe et de la Chine dans le contexte du conflit en Ukraine.
Selon un négociant basé en Indonésie :
« Le marché est baissier car la demande chinoise n’est pas là et sans cette demande, le prix ne pourrait pas se maintenir à des niveaux aussi élevés ».
L’effet se fait sentir cette semaine, puisque les prix élevés du charbon indonésien ont commencé à baisser. Selon les données de S&P Global, le prix du charbon Kalimantan 4 200 kcal/kg GAR a chuté d’un peu plus de 11 $/mt, à 124,95 $/mt FOB depuis le 14 mars. Le prix avait augmenté de 58,95 $/mt du 23 février au 11 mars pour atteindre 136 $/mt.
Le charbon russe : un prix inférieur pour une qualité similaire :
Les différents acteurs du marché prévoient une hausse de l’importation chinoise en charbon russe. Notamment car, suite à la guerre, son prix est inférieur à celui d’autres origines, pour une qualité similaire.
De plus, la Chine renforce sa production nationale afin de réduire sa dépendance.Les importations chinoises de charbon et de lignite ont atteint 35,39 millions de tonnes en janvier-février, soit une baisse de 14 % sur un an.
En 2021, la Chine a importé près de 40 millions de tonnes de charbon de Russie en 2021.
Cependant, l’offre limitée et les perturbations sur les marchés mondiaux du charbon en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie peuvent maintenir les prix à un niveau qui peut encore être considéré comme élevé pour de nombreux acheteurs, selon les sources.
Un producteur, basé en Indonésie, déclare :
« Nous devons nous rappeler que l’offre est toujours serrée. Il y a toujours une pénurie de barges, et les mines sont toujours aux prises avec des arriérés et une production plus faible en raison des pluies ».