Le Chili fermera quatre centrales électriques au charbon d’ici à 2025 au lieu de 2040. Cette fermeture anticipée vise à réduire au maximum les émissions carbones du pays. Un accord a été signé avec la société AES Corp. afin d’accélérer la transition énergétique chilienne.
Le Chili consommateur de charbon
Le Chili est un des signataires de l’Accord de Paris. Pour rappel, celui-ci veut limiter la hausse de température mondiale à 1,5 degré. Afin d’être respecté, ce seuil nécessite que les pays cherchent à atteindre la neutralité carbone.
Le Chili est déjà un pays avancé en termes d’énergies propres. En 2019, 48,3% de l’électricité produit provenait de sources renouvelables tandis que le reste provenait de sources thermiques. Le charbon représentait à lui seul 21,2% de la production totale.
Actuellement, 28 centrales à charbon sont actives. D’ici à 2025, il ne doit plus rester que 10 centrales opérationnelles. Afin de pallier cette perte, des solutions alternatives sont envisagées. En effet, la première centrale solaire thermique a été inaugurée en juin 2021 dans le désert d’Atacama. Le lieu est très prometteur puisqu’il s’agit de l’endroit le plus ensoleillé au monde. Installer des centrales photovoltaïques est un moyen sûr de diminuer fortement les émissions carbones.
Fermer 4 centrales à charbon en 2025
Le Chili a ainsi décidé de fermer prématurément quatre de ses centrales électriques au charbon. Le but recherché est de limiter l’usage du charbon et de diminuer de 65% les unités de production chilienne. Les prévisions annoncent que cela réduira les émissions de CO2 d’environ six millions de tonnes.
En d’autres termes, le communiqué officiel du gouvernement estime que cela équivaut à retirer 2,4 millions de véhicules de la circulation. Toutefois, la compagnie en charge des centrales a annoncé que cet objectif dépendrait des capacités du réseau électrique.
En partenariat avec AES Corp
AES Corp. est une société œuvrant dans le secteur de la production et de la distribution d’énergie. Bien implantée en Amérique latine, elle finance la plupart des infrastructures énergétiques. Elles possèdent d’ailleurs les quatre centrales à charbon bientôt hors service.
Un investissement massif dans les infrastructures
Les centrales sont situées dans des zones très industrielles qui concentrent des usines polluantes. Le Chili étant dans optique de décarbonation quasi-totale du pays, le choix de démanteler ses centrales a été stratégique. Néanmoins, la décision résulte d’un accord signé par la société avec le gouvernement, le ministre de l’Énergie et celui de l’Environnement.
Celui-ci s’inscrit directement dans la stratégie d’AES Corp. En effet, le groupe cherche à accélérer sa transition énergétique par l’usage d’énergies renouvelables. La société a donc investi près de 3 milliards de dollars dans la construction d’infrastructures capables de stocker l’énergie. Elle a également annoncé vouloir diminuer sa production de charbon à moins de 10% d’ici à 2025.
Le Chili comme banc d’essai
La nouvelle stratégie chilienne résulte d’une décision commune de l’action publique et de la filiale AES Andes. L’arrêt des centrales à charbon se trouve est un partenariat alliant exigences écologiques et économiques. En effet, le taux de croissance annuel de la société a été revu à la hausse entre 2019 et 2020.
Face à ce constat avantageux, l’entreprise n’entend pas s’arrêter aux frontières du Chili. Elle prévoit d’atteindre des émissions nettes nulles d’ici à 2040, contribuant alors à l’accélération la transition énergétique en Amérique latine.
La fermeture anticipée des centrales à charbon contribue à remplir les objectifs de neutralité carbone chilienne. Grâce aux investissements décidées par AES Group, ceux-ci devraient prendre un nouveau tournant dès 2025.