Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a confirmé que Chevron Corporation avait été officiellement informée de la délivrance de licences par les autorités américaines, lui permettant de reprendre l’extraction de pétrole brut sur le territoire vénézuélien. Les opérations de la société avaient été suspendues depuis mai, à la suite de l’annulation de sa précédente licence par l’administration de Donald Trump.
L’annonce intervient dans un contexte de relations diplomatiques toujours distantes entre Caracas et Washington, bien que certains mécanismes de dialogue restent actifs. « L’entreprise Chevron a été informée de l’octroi de licences lui permettant de poursuivre ses activités au Venezuela », a déclaré M. Maduro. Il a ajouté que la vice-présidente exécutive, Delcy Rodríguez, avait confirmé l’information directement à l’entreprise.
Production maintenue malgré les restrictions
Nicolás Maduro a précisé que, malgré la suspension administrative imposée par les États-Unis, les gisements exploités en coentreprise avec l’État vénézuélien ont poursuivi leur production. Selon lui, ces installations ont même enregistré une progression. « Pendant que Chevron se trouvait dans cette situation incertaine (…), les puits de pétrole ont augmenté leur production », a-t-il affirmé.
Le président a également indiqué que la production pétrolière nationale avait progressé de 12 % ces derniers mois, dépassant un million de barils par jour. Ce chiffre, avancé sans données détaillées de vérification indépendante, reste néanmoins inférieur aux niveaux atteints avant les sanctions internationales.
Contexte de tensions et d’ouvertures partielles
Les États-Unis avaient initialement autorisé Chevron à reprendre partiellement ses activités au Venezuela en novembre 2022, dans le cadre d’une détente initiée par l’administration Biden. Toutefois, cette décision avait été annulée début 2025 par l’administration Trump, revenue au pouvoir, mettant temporairement fin aux opérations de terrain de la société.
Malgré l’absence de relations diplomatiques officielles entre les deux gouvernements depuis 2019, des canaux informels de communication ont été maintenus. La récente libération de plusieurs détenus américains par les autorités vénézuéliennes, en échange du retour de migrants expulsés par les États-Unis, témoigne de cette volonté d’échanges ponctuels.
M. Maduro a réaffirmé l’ouverture de son pays aux entreprises internationales. « Comme nous le disons à toutes les entreprises internationales qui travaillent au Venezuela, ils sont les bienvenus », a-t-il déclaré, sans préciser les conditions fiscales ou contractuelles liées à la reprise des opérations.