La société canadienne de forage ARC Resources fournira à Cheniere Energy du gaz naturel. L’exportateur américain l’utilisera pour produire du GNL et commercialisera ensuite ces volumes à des clients internationaux.
Cheniere Energy recevra du gaz d’ARC ressources
ARC, troisième plus grand producteur de gaz naturel du Canada, vendra environ 850 000 mt/an de gaz à l’entreprise américaine.
L’accord de 15 ans annoncé le 4 mai est similaire à ceux que Cheniere a précédemment signés avec les producteurs de gaz américains Apache et EOG Resources notamment.
Par ailleurs, ces accords conclus sont liés à l’expansion du terminal GNL de Corpus Christi au Texas. La société prévoit une taille moyenne de 10 millions de mt/an. L’accord avec ARC prendra effet avec le début des opérations commerciales du cycle 7 de la phase 3 du projet.
ARC recevra un revenu net, lié au Platts JKM de S&P Global Commodity Insights, le prix de référence pour le GNL au comptant livré en Asie du Nord-Est. Les coûts fixes d’expédition du GNL et une commission fixe de liquéfaction pour Cheniere seront déduits.
Au total, la société américaine dispose maintenant de 5,1 millions mt/an (51%) de la capacité maximale prévue. Ils sont couverts par des contrats à long terme spécifiquement liés à ce projet. L’expansion devrait être en service d’ici la fin de 2025.
Les terminaux Corpus Christi et Sabine Pass, en Louisiane, permettront à Cheniere de couvrir une partie de la capacité restante.
Un marché du GNL prospère
La firme est optimiste quant au potentiel de croissance du GNL américain. Effectivement, le contexte d’une forte demande européenne et la persistance de prix élevés pour les utilisateurs finaux permettent d’envisager un avenir radieux pour le GNL.
Toutefois, malgré les prix élevés du Henry Hub américain, les revenus nets de la côte du Golfe du Mexique en provenance d’Europe et d’Asie restent élevés.
Les dirigeants de la société américaine déclarent dans une conférence téléphonique que les producteurs comme ARC sont impatients d’essayer de capturer une partie de ces marges. De plus, EQT, le plus grand producteur américain de gaz, déclare qu’il pourrait prendre une participation dans un projet d’exportation de GNL.
Dans les deux installations de Cheniere, des efforts d’optimisation de la maintenance et de désengorgement permettront d’étirer la capacité. La société produira huit cargaisons de GNL supplémentaires en 2022. Par ailleurs, elles devraient toutes être vendues par l’unité de commercialisation de l’entreprise, qui traite notamment les volumes spot.
Jack Fusco, PDG de Cheniere, déclare que la firme dispose de biens immobiliers supplémentaires sur ses deux sites de terminaux. Ainsi, il est possible pour la firme d’entrevoir une nouvelle expansion par la suite.