Le charbon en Asie est encore la première source d’énergie des centrales électriques. Or, celui-ci pourrait être remplacée par des sources d’énergies renouvelables qui sont moins coûteuses et plus respectueuse de l’environnement.
Le charbon en Asie regroupe 80% des projets mondiaux
Carbon Tracker est un think tank spécialisé dans l’analyse de la transition énergétique. D’après leur dernier rapport, 80% des projets mondiaux de centrales électriques au charbon sont situées dans seulement cinq pays asiatiques. Que ce soit la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Japon ou encore le Vietnam, ils prévoient d’inaugurer près de 600 centrales. Plus généralement, 75 % de la consommation se réalise en Asie-Pacifique.
Un investissement à rendements négatifs
L’usage du charbon en Asie ne présentent pas que des avantages. En effet, il se trouve être très couteux. Carbon Tracker déclare dans son rapport que 27% des centrales existantes ne sont pas du tout rentables. Le groupe a également avancé que 92% des projets en cours ne seraient pas non plus rentables. En d’autres termes, près 150 milliards de dollars sont gaspillés.
Par ailleurs, l’inauguration de nouvelles centrales ne permet pas de répondre à l’Accord de Paris. Ceux-ci prévoient de limiter l’augmentation de la température mondiale à 2 degrés. Toutefois, si les pays asiatiques refusent de diminuer leur consommation, cet objectif semble difficilement atteignable.
Les énergies fossiles plus chères que les renouvelables
L’abandon du charbon devrait devenir un des objectifs des puissants d’Asie. En effet, à cause de ses mauvais rendements, de nombreux investisseurs se détournent de celui-ci. L’Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA) ont ainsi déclaré que les coûts des énergies fossiles seraient bientôt supérieurs à ceux des énergies renouvelables.
Carbon Tracker estime que d’ici à 2026, la production électrique à base de charbon sera plus chère que l’installation de nouvelles centrales. Ainsi, les nouvelles centrales devraient bientôt être abandonnées au profit d’une énergie moins coûteuse.
Un potentiel certain pour le renouvelable
L’Asie possède toutefois un potentiel certain en terme d’énergie éolienne terrestre, maritime et photovoltaïque. Afin d’inciter les pays à les utiliser, il faudrait que les émissions carbones soient taxées de manière significative. Par exemple, ceci n’est pourtant toujours pas le cas en Inde. Mettre l’accent sur la baisse constante du coût actualisé de l’énergie (LCOE) des énergies renouvelables pourrait également être une solution.
Ainsi, l’annonce de nouveaux projets de création de centrales à charbon fait craindre le non-respect de l’Accord de Paris. Toutefois, face à la pression mondiale, les géants asiatiques devront certainement accepter de reculer.