Le gouvernement britannique a donné son feu vert à un projet de raccordement de 10 millions de barils en mer du Nord, connu sous le nom de Teal West, destiné à augmenter les flux de pétrole à travers le navire flottant de production, de stockage et de déchargement (Floating Production Storage and Offloading) Anasuria.
Le champ pétrolier Teal West reçoit l’approbation malgré les controverses sur l’avenir de l’industrie
L’approbation, publiée par le Department for Energy Security & Net Zero, intervient dans un contexte de controverse sur l’avenir de l’industrie pétrolière et gazière en mer du Nord, le parti travailliste de l’opposition ayant menacé de décréter un moratoire sur l’octroi de nouvelles licences. Teal West devrait ajouter environ 6 000 b/j de production annuelle à son apogée, dans le meilleur des cas, selon l’étude d’impact environnemental soumise par le développeur du projet, Hibiscus Petroleum, basé à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie.
L’installation d’Anasuria était auparavant exploitée par Shell avant d’être reprise par Hibiscus et une autre société malaisienne, Ping Petroleum, en 2016. Le cluster d’Anasuria produit du brut léger, avec une densité API de 37-38. La production des quatre champs actuels s’élevait à 5 600 b/j en 2022, selon les données de l’autorité de régulation. Hibiscus prévoyait de mettre en service le nouveau champ en 2024, avec une production s’étalant sur 10 ans.
Retards réglementaires et incertitude pèsent sur le secteur pétrolier britannique, le projet Teal West en question
Toutefois, les retards réglementaires pourraient avoir eu un impact sur ce calendrier. Hibiscus n’a pas répondu à une demande de commentaire. Le Brent daté, référence de la mer du Nord, a été évalué par Platts, qui fait partie de S&P Global Commodity Insights, à 84,18 $/b le 2 août, soit une baisse de 1,10 $/b sur la journée.
Le secteur pétrolier et gazier britannique connaît une incertitude accrue en raison des objectifs d’émissions nettes nulles et d’une fiscalité punitive, ainsi que d’une forte baisse des niveaux de production. Les plans d’Equinor, société contrôlée par l’État norvégien, visant à développer le projet pétrolier Rosebank de 325 millions de barils dans les eaux britanniques, sont désormais suivis de près et constituent un indicateur pour le secteur.