Centrus Energy va bénéficier de nouvelles opportunités financières grâce à son nouveau combustible nucléaire HALEU. Les préoccupations actuelles pour limiter le réchauffement climatique entraîneront certainement un développement plus important de l’énergie nucléaire.
Centrus Energy : monopole légalisé d’enrichissement d’uranium
Le géant américain Centrus Energy, seul enrichisseur d’uranium, dispose d’un monopole légalisé dans le pays, depuis que les autres usines d’enrichissement ont été fermées en 2013. Une situation qui s’explique par l’existence d’énormes barrières à l’entrée du secteur. L’entreprise dispose aussi d’un solide savoir-faire et d’un réseau de fournisseurs bien établi.
La société produit de l’uranium faiblement enrichi, dont la concentration en isotope U235 est plus élevée. Cette dernière est cependant toujours inférieure à 5 %. Ce combustible est destiné aux réacteurs conventionnels actuellement utilisés.
Un nouveau combustible pour les petits réacteurs nucléaires
En parallèle, Centrus Energy développe son projet HALEU (High-Assay-Low-Enriched-Uranium). Il s’agit d’un combustible nucléaire destiné à être utilisé dans les petits réacteurs nucléaires du futur : les SMRs. Le combustible essentiel pour ce type de technologie est de l’uranium enrichi à 19,75 %.
Une demande de 600 MT par an en 2030 pour le combustible HALEU
Par ailleurs, avec la nouvelle génération de réacteurs nucléaires (SMRs), la demande pour ce combustible sous-approvisionné va croître de façon exponentielle. Les prévisions, fournies par le Département de l’Énergie américain, suggèrent que la demande atteindra 600 MT par an en 2030. Une opportunité financière importante pour Centrus Energy, seul producteur d’HALEU.
L’entreprise a déjà obtenu des contrats de production d’HALEU. L’usine de production de l’Ohio est, par exemple, financée à hauteur de 115 millions de dollars par le Département américain de l’Énergie.
Avec ce nouveau projet, Centrus Energy renforce donc son monopole dans le secteur de l’énergie nucléaire. Ces innovations devraient, par ailleurs, permettre au gouvernement américain de respecter ses engagements climatiques.